Benyamin Nétanyahou a une façon bien à lui d’analyser l’actualité internationale. La tuerie ayant eu lieu à Sidney en Australie nous en donne une nouvelle preuve.
« Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou a accusé le gouvernement australien d’avoir jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme «avant la fusillade de dimanche à Sidney.[…] «Il y a trois mois, j’ai écrit au premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme», a déclaré M. Nétanyahou, en référence a une lettre envoyée à Anthony Albanese en août, après l’annonce par Canberra de sa décision de reconnaitre l’État palestinien. » (Journal de Montréal, 14 décembre)
Ainsi, c’est la reconnaissance de l’État de la Palestine qui aurait «attisé» l’antisémitisme en Australie. Les exactions israéliennes dans la même Bande de Gaza et la brutalité manifestée par Tsahal dans sa volonté d’éradiquer le Hamas dans ladite Bande de Gza n’ayant évidemment joué aucun rôle dans cette montée de l’antisémitisme dans le monde depuis 2023. Tout à sa volonté d’éradiquer le Hamas, les propos de Nétanyahou n’ont rien pour surprendre.En réalité, la moindre attaque pouvant donner l’impression d’avoir un caractère antisémite est d’abord et avant tout une occasion pour Bnyamin Nétanyaou, son gouvernement et les organisations juives nationales (LICRA (Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme et CRIF (Conseil représentatif des institutions juives enFrance) en France, AIPAC (American Israel Public Affairs Committee chez nos voisins du sud et le Board of Deputies of British Jews au Royaume -Uni) et internationales (Congrès juif mondial, longtemps présidé par le montréalais Edgar Bonfman) qui lui servent de relais de déchirer leur chemise avec impudence. Hier, c’est l’attaque menée par le Hamas du 7 octobre 2023. aujourd’hui, c’est l’attaque de la plage de Bondi qui donne l’occasion à Nétanyahou de déchirer sa chemise.
Un BenyaminNétaniahou qui devait bien se rendre compte que le génocide en cours à Gaza érodait à chaque jour le «capital de sympathie » de l’État juif: l’attaque de la plage de Bondi survient à point nommé pour permettre la reconstitution de ce « capital de sympathie » Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner de l’appui que reçoit l’«analyse» de Nétanyahou parmi les porte paroles de la communauté juive canadienne: «La fusillade sur la plage australienne de Bondi. à Sidney, dimanche, n’était pas un acte isolé, martèlent des organisations juives du Canada Elle s’inscrit dans un «schéma mondial de violence antisémite» dénonce le B’nai Brith Canada, qui demande une action immédiate tous les niveaux de gouvernement.» «L’antisémitisme est en hausse partout dans le pays. Des Canadiens juifs ont harcelés, menacés et agressés dans des espaces publics en ce moment même. Les déclarations après les tragédies ne suffisent pas. La réponse doit être immédiate», a fait valoir cet organisme dans un message publié sur les réseaux sociaux dimanche. Parmi les mesures réclamées par B’nai Brith Canda, on note l’application des lois sur les crimes haineux de façon cohérente et publique, le démantèlement des «réseaux extrémistes» ainsi quels protection des écoles et des espaces juifs. Même son de cloche du côté du Centre consultatif des relions juives e israéliennes (CIJA) qui, en réaction aux événements à Sidney, fustige ce u’il qualifie de «conséquences mortelles des appels à la mondialisation de l’Intifada» et à la montée de l’extrémisme antisémite violent. Le Canada n’est pas à l’abri », affirme le CIJA par voie de communiqué. (Tuerie à Sidney:«N’attendez pas que ça se produise au Canada», dit la communauté juive, Radio-Canada, 16 décembre ) En clair, Plus de contrôle médiatique par les censeurs du Bnai Brith et du CIJA, plus de dispersion des forces de l’ordre devant des synagogues qui ne font l’objet d’aucune menace. Il est clair que les dirigeants du B’nai Brith et du CIJA s’inspirent de Winston Churchill et considèrent comme lui qu’il ne faut jamais gâcher une bonne crise.»

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