Avec la Loi 21 adoptée en 2019, le gouvernement Legault était convaincu d’avoir définitivement solutionné la question de la laïcité de nos institutions publiques, notamment dans la fonction publique et des écoles. Quelques mois après l’adoption de la loi 21 l’affaire de l’école Bedford explosait telle une bombe au visage de l’administration Legault.
Manifestement soucieux de parachever son oeuvre et de «verouiller»le champ d’application de la loi 21, «le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville , a présenté jeudi un touffu projet de loi pour renforcer la laïcité dans les écoles qui prévoit notamment l’élargissement du port de signes religieux et l’obligation pour les élèves d’avoir le visage découvert. […] Le projet de loi 94 ratisse large: il prévoit d’étendre l’interdiction du port de signes religieux l’ensemble du personnel des écoles publiques, ainsi qu’aux personnes travaillant dans le cadre d’ententes avec les établissements scolaires.
«Pensons à l’éducatrice en service de garde, au conseiller pédagogique, au psychologue, au bénévole à la bibliothèque, au concierge, au personnel de la cafétéria, à l’entraîneur de hockey dans le cadre d’un projet particulier , etc. […] Cette obligation s’appliquerait même au parent qui vient chercher son enfant au service de garde, au chauffeur d’autobus , au professeur de karaté lors d’activités parascolaires et à l’élève qui visite un musée dans le cadre de son cours d’histoire.[…] Les absences pour des motifs religieux seraient également encadrées plus strictement. Les demandes pour de la nourriture kasher ou halal, par exemple, ne seraient plus acceptées».(Projet de loi 94: Drainville renforce la laïcité dans les écoles, Le Soleil, 20 mars )
Bernard Drainville a déposé le 10 avril dernier, un projet de loi destiné à «renforcer» la laïcité au Québec. On ne sait trop comment Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, définit le terme «renforcé», en effet, «Le ministre Bernard Drainville n’a pas l’intention de profiter du renforcement de la laïcité dans les écoles pour interdire aux élèves de porter des signes et vêtements religieux. De passage, jeudi, en commission parlementaire sur le projet de loi 94, le Mouvement laïque québécois a demandé au gouvernement Legault d’étendre la neutralité religieuse aux enfants qui fréquentent le réseau scolaire. Mais le ministre de l’Éducation ne veut pas franchir ce pas, que la France a franchi il y a plus de vingt ans. Dans l’Hexagone les élèves n’ont pas le droit de porter le hijab durant les heures de cours depuis 2004. «C’est un modèle québécois de laïcité que nous proposons» a-t-il fait valoir pour expliquer sa position, à l’ouverture des consultations. Pour le Mouvement laïque québécois, le port de vêtements religieux chez les jeunes filles notamment, contribue à les isoler et va à l’encontre de l’intégration à la société d’accueil.» (Laïcité renforcée dans les écoles: les élèves pourront continuer de porter des signes religieux, tranche Drainville, Journal de Montréal, 10 avril) Curieux, très curieux, ce renforcement qui se préoccupe du concierge, mais néglige la raison même de tout cet édifice édifié afin d’assurer la laïcité au Québec, à savoir l’élève. C’est à n’y rien comprendre, le tout ne devenant compréhensible que si l’on veut bien admettre que toute les discussions autour des vêtements et signe religieux nous les devons à l’Islam et à l’Islam seulement. Combien de temps faudra-t-il avant que nos dirigeants admettent que nous sommes en guerre et que dans cette guerre, guerre de civilisations, nous sommes pour l’instant dans le camp qui est en péril.
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