Il
n’est pas exagéré de penser et d’affirmer que, depuis de l’affaire de
l’ingérence chinoise au Canada, le gouvernement Trudeau a traité toute
l’affaire avec légèreté. Ayant retardé le déclenchement d’une enquête
sur la question, Justin Trudeau a rapidement donné l’impression de
vouloir faire déraper cette enquête en nommant, David Johnston, ancien
gouverneur-général du Canada et proche de la familleTrudeau, rapporteur
spécial indépendant de la commission. responsable d’enquêter sur
l’ingérence chinoise. Efforts infructueux devant les inquiétudes des
parlementaires et de la population canadienne, Justin Trudeau a dû se
résoudre à constituer une véritable commission, commission confiée à
Marie-Josée Hogue.
En
dépit des efforts de Justin Trudeau, l’affaire de l’ingérence chinoise,
telle un mauvais rêve, revient le hanter. Les Canadiens ont appris
récemment que toute cette affaire va plus loin qu’ils ne le
soupçonnaient et pouvaient même le soupçonner: «Le comité des
parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR)
affirme que certains députés ont commencé à «aider sciemment» des
acteurs étatiques étrangers peu après leur élection, notamment en
envoyant des informations confidentielles à des responsables indiens. Le
nouveau rapport du comité sur l’ingérence étrangère indique que les
agences d’espionnage canadiennes ont produit un ensemble de
renseignements montrant que des agents étrangers entretenaient des
relations avec des députés et des sénateurs.[…] Le ministre des
Institutions démocratiques, Dominic Leblanc, a déclaré dans un
communiqué que le gouvernement était en désaccord avec certains aspects
du rapport, notamment la façon dont les renseignements ont été
interprétés.[…] M.Leblanc a déclaré qu’il ne parlerait pas d’éléments
précis du rapport impliquant des individus. Il a également refusé de
répondre lorsqu’on lui a demandé si les députés accusés d’aider d’autres
États dans le rapport siègent toujours au Parlement.» (Des députés ont
aidé des acteurs étrangers, selon un rapport, Radio-Canada,
3 mai). Pour demeurer sur cette lancée, des députés «accusés d’aider
d’autres États» sont-ils susceptibles de se représenter lors des
prochaines élections générales? Susceptibles de se représenter et
surtout susceptibles d’être réélus, pour le plus grand bonheur de leurs
agents traitants. Perspective qui visiblement ne trouble guère Dominic
Leblanc, un Dominic Leblanc que la présence de ces taupes au sein du
Parlement canadien ne dérange pas.
Pour
mémoire, depuis l’abolition de la peine de mort au Canada (1976) les
espions ne sont plus exécutés au Canada. La trahison demeure néanmoins
un acte criminel; en vertu du Code criminel canadien (c-46, art. 47(1)):
«Quiconque commet une haute trahison commet un acte criminel et doit
être condamné à l’emprisonnement à perpétuité.»
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