Thursday, June 6, 2024

En bon français

 



Il n’est pas exagéré de penser et d’affirmer que, depuis de l’affaire de l’ingérence chinoise au Canada, le gouvernement Trudeau a traité toute l’affaire avec légèreté.  Ayant retardé le déclenchement d’une enquête sur la question, Justin Trudeau a rapidement donné l’impression de vouloir faire déraper cette enquête en nommant, David Johnston, ancien gouverneur-général du Canada et proche de la familleTrudeau, rapporteur spécial indépendant de  la commission. responsable d’enquêter sur l’ingérence chinoise. Efforts infructueux devant les inquiétudes des parlementaires et de la population canadienne, Justin Trudeau a dû se résoudre à constituer une véritable commission, commission confiée à Marie-Josée Hogue.
 
 

 
 
En dépit des efforts de Justin Trudeau, l’affaire de l’ingérence chinoise, telle un mauvais rêve, revient le hanter. Les Canadiens ont appris récemment que toute cette affaire va plus loin qu’ils ne le soupçonnaient et pouvaient même le soupçonner: «Le comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR) affirme que certains députés ont commencé à «aider sciemment» des acteurs étatiques étrangers peu après leur élection, notamment en envoyant des informations confidentielles à des responsables indiens. Le nouveau rapport du comité sur l’ingérence étrangère indique que les agences d’espionnage canadiennes ont produit un ensemble de renseignements montrant que des agents étrangers entretenaient des relations avec des députés et des sénateurs.[…] Le ministre des Institutions démocratiques, Dominic Leblanc, a déclaré dans un communiqué que le gouvernement était en désaccord avec certains aspects du rapport, notamment la façon dont les renseignements ont été interprétés.[…] M.Leblanc a déclaré qu’il ne parlerait pas d’éléments précis du rapport impliquant des individus. Il a également refusé de répondre lorsqu’on lui a demandé si les députés accusés d’aider d’autres États dans le rapport siègent toujours au Parlement.» (Des députés ont aidé des acteurs étrangers, selon un rapport, Radio-Canada, 3 mai). Pour demeurer sur cette lancée, des députés «accusés d’aider d’autres États» sont-ils susceptibles de se représenter lors des prochaines élections générales? Susceptibles de se représenter et surtout susceptibles d’être réélus, pour le plus grand bonheur de leurs agents traitants. Perspective qui visiblement ne trouble guère Dominic Leblanc, un Dominic Leblanc que la présence de ces taupes au sein du Parlement canadien  ne dérange pas. 

Pour mémoire, depuis l’abolition de la peine de mort au Canada (1976) les espions ne sont plus exécutés au Canada. La trahison demeure néanmoins un acte criminel; en vertu du Code criminel canadien (c-46, art. 47(1)): «Quiconque commet une haute trahison commet un acte criminel et doit être condamné à l’emprisonnement à perpétuité.»


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