Une
fois par année, je me paye la traite. Oubliant sans problème aucun, les
Émile Bilodeau de ce monde. Je m’installe, par la magie de la
télévision, sur les Champs Élysées et regarde le défilé militaire du 14
juillet. C’est chaque année avec le même plaisir (plaisir légèrement
gâché au cours des dernières années par la présence sur mon écran de
télé de ces tristes sires que sont, François Hollande et Emanuel Macron
et de leurs épouses, les imbuvables Ségolène Royal et Brigitte Macron)
j’attends le point d’orgue du défilé que constitue que le passage de la
Légion étrangère, avec son pas lourd et lent caractéristique; ses
sapeurs barbus en tête et les Saint-Cyriens en grande tenue coiffés du
traditionnel Casoar J’attends le passage des chars Leclerc et celui du
régiment de cavalerie de la Garde républicaine. Je goûte aussi le
passage des chasseurs alpins tarte (le surnom familier du béret alpin,
plus grand que le béret basque) en tête et du régiment des
sapeurs-pompiers de Paris. Je ne suis pas naïf au point d’ignorer que le
défilé militaire peut aussi être une opération de relations
publiques\marketing. Cette année, le principal client était l’Inde de
Narendra Modi. Le premier ministre indien avait été installé à la
tribune officielle(Il faut ce qu’il faut ce qu’il faut lorsqu’il s’agit
de vendre quelques chasseurs Rafale). Le défilé comptait aussi des
participants de six lycées militaires africains, représentants
notamment le Gabon, le Bénin, le Sénégal, la Côte d’ivoire (Pas morte
la Centrafrique).
On
ne se refait pas, cette passion ne fait de mal à personne. Je ne fais
pas qu’admirer le défilé, tout en admirant le défilé, je me prends à
rêver à ce jour ou peut-être les pénibles chansonnettes des
saltimbanques choisis par le Mouvement national des Québécois seront
remplacées par le bruit des blindés défilant sur la rue Sherbrooke et
passant devant le parc Maisonneuve direction Centre-ville, pour les
habitants de la ville de Québec, j’imagine les blindés roulant sur la
Grande allée en route vers la tribune officielle installée devant
l’Assemblée nationale.
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