Sunday, July 16, 2023

Ils sont fous,

 


ces Européens, s'exclamerait un moderne Astérix. "L’exécutif européen a annoncé en début de semaine que Fiona Scott Morton, professeur d’économie à l’université Yale, avait été choisie comme nouvelle économiste en chef à la direction générale de la concurrence . Ce service est chargé de veiller au bon fonctionnement de la concurrence dans l’Union européenne et d’enquêter notamment sur les abus de position dominante des géants du numérique […]Des élus de tous les horizons politiques ont épinglé ses anciennes fonction de responsable de l’analyse économique à la division antitrust du ministère américain de la Justice entre mai 2011 et décembre 2012, ou de consultante pour des grands groupe de la tech comme Amazon , Apple et Microsoft. Cette nomination survient au moment ou l’UE doit mettre en oeuvre de nouvelles législations ambitieuses pour réguler ce secteur et nourrit les critiques contre la présidente de la Commission Ursula von der Leyden, considérée comme très atlantiste. «Embaucher une lobbyiste américaine es GAFAM au moment ou l’Europe se décidait enfin à limiter leur pouvoir, c’est un comble. Cette nominations au mieux maladroite, au pire dangereuse[…], la Commission doit y renoncer» a tancé l’eurodéputé conservateur GeoffroyDidier (Les républicains ).
 

 
 
La nomination a suscité la colère jusqu’au sein de la Commission européenne. «Tout le monde s’interroge sur ce cadeau majeur fait aux États-Unis. Est-il lié la possible candidature de von der Leyden à l’OTAN?» se demande un haut-responsable sous couvert de l’anonymat. «On marche sur la tête. Plusieurs commissaires sont indignés et l’ont fait savoir à la présidente» affirme-t-il.»
Louve dans la bergerie ou cheval de Troie, la nomination de Mme Morton montre à quel point il est difficile de «faire l’Europe» à l’ombre de l’«allié américain». 
 

 
Cette nomination soulève naturellement une autre question. «Le député macroniste de Paris, Benjamin Haddad, a tout de même déploré une décision inexplicable». «Aucun citoyen européen n’avait les compétences requises a-t-il interrogé sur Twitter. L’exécutif européen a justifié l’ouverture du poste à des candidats horsUE par les connaissances très spécifiques requises.» (La nomination d’une américaine à un poste clé fait scandale, La Presse, 13 juillet).

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