Le
mouton noir fait des siennes, alors qu'il devait demeurer cantonné dans
la marginalité Maxime Bernier et son Parti populaire du Canada (PPC),
les choses bougent, les électeurs canadiens ne semblent pas l'entendre
de cette oreille. «Interrogés sur la récente montée du Parti populaire
du Canada (PPC) dans les sondages, les chefs des quatre principaux
partis fédéraux ont plutôt préféré se renvoyer la balle à ce sujet. En
point de presse dimanche matin, les chefs libéral, conservateur,
néo-démocrate et bloquiste n'ont pas échappé aux questions à propos de
la montée des intentions de vote pour la formation politique de Maxime
Bernier, particulièrement Justin Trudeau, dont certains déplacements de
campagnes ont été perturbés par des partisans du parti. «Je ne veux pas
commenter les sondages, mais on voit qu'il y a de plus en plus de gens,
c'est une petite minorité de la population, mais ça prend de plus en
plusse place en ligne [et] dans les manifestations.» a réagi le libéral
qui était présent sur la Rive-sud de Montréal. L'important c'est d'avoir
du leadership fort et clair qui ne va pas accepter de leur laisser la
place pour grandir[...]» On ne va pas accepter que ça prenne de
l'ampleur» a-t-il poursuivi, soulignant que le Canada n'est pas à
l'abri des «mouvements populistes, extrémistes, intolérants «divisifs»
[sic], polarisants» . Pourquoi le Canada serait-il pas à l'abri de
mouvements populistes? Pourquoi les Canadiens n'éprouveraient pas les
mêmes sentiments de méfiance à l'égard de leurs soi-disant élites, de
l'absence de réactions de ces élites face aux invasions migratoires, du
relativisme moral que ces élites nous imposent. Ainsi grâce à
Justin Trudeau le Canada sera protégé contre la contamination populiste.
(Progression du Parti populaire du Canada: les chefs fédéraux amenés à
réagir, TVA Nouvelles, 12 septembre).
Risque
de contamination populiste que classe politique et gent journalistique
entendent bien contenir en empêchant les Canadiens, francophones comme
anglophones, d'entendre ce que Maxime Bernier a à leur dire (Maxime
Bernier a ainsi été écarté des deux débats télévisuels, mais Annamie
Paul, leader du Parti vert a elle été invité au débat en anglais, bien
que selon les derniers sondages, elle ne pèse pas plus lourd dans
l'opinion que Maxime Bernier. Le Canada sera aussi protégé contre ses
propres citoyens qui pourraient être tentés de se ranger aux côtés du
«divisif» PPC.
Ce
n'est pas le PPC de Maxime Bernier qui représente une menace pour les
institutions canadiennes, mais le «leadership fort et clair» de Justin
Trudeau et sa prétention à incarner à lui seul l'ensemble des valeurs de
la vie politique canadienne. Il semble à la vue de ces derniers
sondages que Maxime Bernier incarne lui aussi certaines valeurs de cette
vie politique. Contrairement à ce que pense Justin Trudeau, cette
diversité telle qu'incarnée par le mouton noir ne peut être que
bénéfique à la démocratie canadienne.
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