Friday, January 22, 2021

Le retour du bâton

 

Les adeptes de la «diversité» et de l'inclusion» y trouveront-ils une leçon?Le bâton de l'appropriation culturelle revient dans le front de Valérie Plante. «Les Inuits du Grand Nord québécois accusent l'administration Plante d'appropriation culturelle pour avoir donné un nom inuit à un important édifice municipal sans les avoir consultés adéquatement.» (Valérie Plante accusée d'appropriation culturelle par les Inuits, La Presse, 21 janvier). «Le leader inuit du Nunavik déplore que le centre Peter McGill (un centre communautaire) ait pris le nom de centre Sanaaq «sans consultation» avec les organisations qui représentent ce peuple, Sanaaq est le titre d'un des premiers romans écrits par une Inuite, dans les années 1950. Son auteure,  Mitiarjuk Napaaluk, est morte en 2007. Le 2 décembre dernier, nous avons été surpris d'apprendre,  par les médias, l'annonce par la Ville de Montréal concernant le nouveau nom du Centre Peter McGill », ont écrit Charlie Watt et Josepi Padlayat, respectivement président de Makivik et de l'institut culturel Avataq, dans leur lettre à Valérie Plante. « Il semble que votre processus de consultation n'ait inclus qu'une seule personne.[...] Il semble que personne au Nunavik n'ait été informé. Votre administration s'est approprié, sans consentement, le nom d'un élément culturel important du Nunavik», accuse encore la missive.» On appréciera que cette initiative rencontre quelque opposition, les réticences de la communauté inuite du Nunavik ne sont pas intérêt. Nous ne doutons pas des bonnes intentions de Valérie Plante se voyant probablement déjà, sous les flashes des photographes,  à l'inauguration du centre Sanaaq (en 2003) avec en poche son discours sur le processus de réconciliation.
 

 
 
Les réactions de Charlie Watt et Josepi Padlayat soulèvent des questions intéressantes; faut-il nécessairement consulter avant de rendre un hommage  à une communauté; visiblement, une seule personne ne suffit pas, faut-il organiser un référendum, avoir en mains des affidavits signés par tous les membres de la communauté.  Autre question que soulève la missive de MM. Watt et Padlayat en vertu de quel droit Makivik et Avatar ont-ils aujourd'hui des droits sur l'oeuvre littéraire de Mme Napaaluk. Les droits littéraires allant normalement aux ayant-droits de Mme Napaluuk , droits littéraires qui ne sont pas tombés dans le domaine public. Me Plante et la ville de Montréal tout à leur volonté de réconciliation semblent avoir fait fi de certaines réalités juridiques ets'être appropriés un peu rapidement de ceux de Mme Napaaluk. Pour éviter ces problèmes, il n 'était pas possible d'avoirs recours au nom d'un des compagnons de Maisonneuve ou d'une des compagnes de Jeanne Mance, trop colonialiste, trop blanc et trop français et trop catholique peut-être.

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