Les
adeptes de la «diversité» et de l'inclusion» y trouveront-ils une
leçon?Le bâton de l'appropriation culturelle revient dans le front de
Valérie Plante. «Les Inuits du Grand Nord québécois accusent
l'administration Plante d'appropriation culturelle pour avoir donné un
nom inuit à un important édifice municipal sans les avoir consultés
adéquatement.» (Valérie Plante accusée d'appropriation culturelle par
les Inuits, La Presse, 21 janvier). «Le leader inuit du Nunavik
déplore que le centre Peter McGill (un centre communautaire) ait pris le
nom de centre Sanaaq «sans consultation» avec les organisations qui
représentent ce peuple, Sanaaq est le titre d'un des premiers romans
écrits par une Inuite, dans les années 1950. Son auteure, Mitiarjuk
Napaaluk, est morte en 2007. Le 2 décembre dernier, nous avons été
surpris d'apprendre, par les médias, l'annonce par la Ville de Montréal
concernant le nouveau nom du Centre Peter McGill », ont écrit Charlie
Watt et Josepi Padlayat, respectivement président de Makivik et de
l'institut culturel Avataq, dans leur lettre à Valérie Plante. « Il
semble que votre processus de consultation n'ait inclus qu'une seule
personne.[...] Il semble que personne au Nunavik n'ait été informé.
Votre administration s'est approprié, sans consentement, le nom d'un
élément culturel important du Nunavik», accuse encore la missive.» On
appréciera que cette initiative rencontre quelque opposition, les
réticences de la communauté inuite du Nunavik ne sont pas intérêt. Nous
ne doutons pas des bonnes intentions de Valérie Plante se voyant
probablement déjà, sous les flashes des photographes, à l'inauguration du centre Sanaaq (en 2003) avec en poche son discours sur le processus de réconciliation.
Les
réactions de Charlie Watt et Josepi Padlayat soulèvent des questions
intéressantes; faut-il nécessairement consulter avant de rendre un
hommage à une communauté; visiblement, une seule personne ne suffit
pas, faut-il organiser un référendum, avoir en mains des affidavits
signés par tous les membres de la communauté. Autre question que
soulève la missive de MM. Watt et Padlayat en vertu de quel droit
Makivik et Avatar ont-ils aujourd'hui des droits sur l'oeuvre littéraire
de Mme Napaaluk. Les droits littéraires allant normalement aux
ayant-droits de Mme Napaluuk , droits littéraires qui ne sont pas tombés
dans le domaine public. Me Plante et la ville de Montréal tout à leur
volonté de réconciliation semblent avoir fait fi de certaines réalités
juridiques ets'être appropriés un peu rapidement de ceux de Mme
Napaaluk. Pour éviter ces problèmes, il n 'était pas possible d'avoirs
recours au nom d'un des compagnons de Maisonneuve ou d'une des compagnes
de Jeanne Mance, trop colonialiste, trop blanc et trop français et trop
catholique peut-être.
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