Thursday, February 20, 2025

Tellement québécois

 



Le ministère de l’Éducation a dévoilé vendredi le plan d’action relatif l’école Bedford, plan d’action rédigé par Jean-Pierre Aubin (ancien directeur général de la Commission scolaire de Laval) et Malika Habel (ancienne directrice générale du Collège de Maisonneuve) afin de ramener l’établissement dans le droit chemin. Un rapport dévastateur publié en octobre dernier faisait état d’un climat toxique imposé par une clique d’enseignants à l’école Bedford qualifié de «clan dominant». Décrit dans le rapport comme étant «surtout composé d’enseignants d’origine maghrébine», faisait notamment régner un climat d’intimidation envers les autres enseignants et les élèves (voir ce blogue, L’éléphant dans la pièce, 14 octobre 2024, La laïcité et son ministre, 17 octobre 2024). Le plan d’action conclut que «Les enseignants québécois devrait être évalués aux deux ans par la direction d’école en présence, au besoin, d’un expert indépendant. La proposition des accompagnateurs nommés l’automne dernier pour faire la lumière sur la situation à l’école Bedford risque de faire réagir dans le monde l’éducation.» (Évaluation aux deux ans pour tous les enseignants du Québec suggère un rapport, La Presse, 14 février). «En plus de proposer des actions ciblées pour l’École Bedford uniquement, ils vont beaucoup plus loin, allant jusqu’à recommander des changements à la Loi sur l’instruction publique.» «Des changements législatifs permettraient de mettre en oeuvre des actions structurantes de plus grande ampleur pour régler certains problèmes mis à jour à l’école Bedford, mais qui pourraient se retrouver dans bien d’autres écoles, que ce soit aujourd’hui ou dans le futur» soulignent ensuite les accompagnateurs. Parmi ces changements: l’obligation pour les directions d’école d’évaluer aux deux ans leurs enseignants , et ce en présence d’un expert indépendant au besoin. Une telle mesure introduirait selon eux une «imputabilité, tant chez les directions d’école que chez les enseignants». Ils recommandent également d’inclure dans la Loi sur l’Instruction publique»un article qui interdit «toute manifestation activité d’ordre religieux dans l’école, que ce soit pendant ou après les heures de classe». Y intégrer l’obligation de parler français dans tous les espaces pouvant être fréquentés par des élèves devrait aussi être considéré selon eux.»[…]Le président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Richard Bergevin déplore que le plan d’action généralise «une situation pointue» à l’ensemble du Québec. «Le rapport ratisse beaucoup trop large par rapport à son mandat qui était d’évaluer ce qui s’était passé à Bedford», estime -t-il.»

 


 

 

Il n’y a pas que dans les milieux de l’éducation que le rapport des «accompagnateurs» soulèvera des question.

Première question, pourquoi ce sursis de deux ans avant d’évaluer ou de réévaluer les enseignants du Québec? Deux ans, cela laisse bien du temps pour faire du prosélytisme religieux. Le président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a bien raison de souligner le caractère top large du rapport. Le rapport astreindra enseignants et directions d’école à ces évaluations aux deux ans pour éviter la répétition de la situation vécue à l’école Bedford, nous avons là un bel exemple de «culpabilité collective».

Plutôt que d’évaluer aux deux ans, si les directions d’école évaluait trimestriellement ou semestriellement la maîtrise par les étudiants des éléments du programme de base préconisé par le ministère de l’Éducation. Les enseignants des groupes d’étudiants ne maitrisant pas ou ignorant ces éléments devraient s’expliquer devant la direction d’école. Pour l’instant, et en attendant de voir un jour le couperet tombé sur d’éventuels nouveaux «clans dominants», le rapport qui «à la québécoise» se refuse à nommer la bête, suinte la rectitude politique et la bienpensance. Vous voulez un rapport qui ne secoue pas les colonnes du temple, confiez la rédaction de ce rapport à des «accompagnateurs» ayant fait carrière dans le sérail comme M. Aubin et Madame Habel, ils sauront comment pondre un rapport «compatible» avec les attentes du système.

Au moment du dépôt du rapport, Bernard Drainville parlait de «mesures fortes». Puisqu’il faut parler de «mesures fortes», retournons à la source de toutes cette histoire. Retour donc à l’école Bedford; La Presse nous apprenaient, le 17 février que les enseignants du «clan dominant» ont fait l’objet de «mesures fortes». «Le centre de service scolaire de Montréal (CSSDM) confirme que les enseignants suspendus administrativement avec traitement pour la durée des comités d’enquête sont toujours rémunérés puisque le processus n’est pas encore terminé». (Les 11 enseignants suspendus pourraient être payés encore longtemps, La Presse, 17 février). Ces 11 enseignants «maghrébins» sont suspendus depuis la mi-octobre. Voilà quatre mois que ces enseignants doivent être morts de rire confortablement installés sur leurs tapis de prières à la maison. Rien pour s’étonner, tout cela est tellement québécois, crainte de nommer le véritable responsable de tout ce gâchis, crainte de prendre de vraies «mesures fortes» (allant jusqu’au congédiement).  

Chers lecteurs de ce blogue, est-ce que l’un d’entre vous a entendu prononcer le mot dhimmitude?

Friday, February 14, 2025

Délirant

 



Difficile de se résoudre à l’usage d’un autre mot devant la dernière proposition de Donald: «Donald Trump a fait une annonce extraordinaire mardi, disant vouloir prendre «le contrôle» de la bande de Gaza dévastée par la guerre, une proposition qui pourrait «changer l’histoire» selon le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.»(Trump veut prendre « possession a bande de Gaza dévastée, Le Devoir, 4 février) prenons connaissance de la dernière proposition de Donald Trump voulant que la bande de Gaza devienne territoire américain. Proposition faite alors que Donald Trump se trouvait aux côtés de son patron; le premier ministre d’Israël, Benyamin Netanayou. La proposition du président Trump avait été précédé d’une déclaration à l’effet de déplacer deux millions de Gazaouis vers l’Égypte et la Jordanie

afin «de faire le ménage» dans Gaza dévastée par les bons offices de Tsahal. Le plan de Donald Trump a déjà du plomb dans l’aile: «Le président américain a également répété que les habitants de Gaza pourraient aller vivre en Jordanie et en Égypte , malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes.» «Les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec », a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse aux côtés de M. Nétanyahou, parlant du territoire palestinien comme d’un «chantier de démolition» «Nous en prendrons possession et nous serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes», a-t-il ajouté, en soulignant que les États-Unis allaient «aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits» afin développer économique mentale territoire palestinien. Il ne s’est pas épanché sur la manière dont il comptait le faire , parlant d’un projet «à long terme», mais il a dit avoir parlé à d’autres pays dans la région qui ont «adoré» l’idée. «Ce n’est pas une décision prise à la légère , at-il dit, répétant son voeu de faire de Gaza la «Côte d’Azur du Moyen-Orient». 

 


 

 

Le projet de Donald Trump et sa volonté d’éradiquer les Palestiniens de la bande de Gaza est la poursuite sous pavillon américain de de la la politique israélienne menée depuis 1948. Rien de surprenant à cela, Donald Trump et Benyami Nétanyhanou sont copains comme cul et chemise, Donald Trump est le président américain le plus inféodé à à israël depuis la création de l’État d’israël; qu’il suffise de poser au déménagement de l’ambassade américaine en Israël à Tel Aviv. Si la proposition de Donald Trump devait se matérialiser, elle constituerait, une étape supplémentaire du Grand bouleversement ( la Nabka) ouvert par l’apparition en 1948 de l’État d’Israël dans la région! 

Donald Trump a-t-il vraiment en tête la transformation de la bande de Gaza en «Côte d’Azur du Moyen-Orient», «Côte d’Azur» ou Las Vegas du Moyen Orient? Compte tenu des antécédents de promoteur immobilier de Donald Trump, la deuxième hypothèse n’est pas improbable.

La proposition du président américain ne constitue pas un simple relocalisation de population, mais une véritable éradication des Palestiniens de Gaza. En effet, «Le président américain Donald Trump a affirmé que les Palestiniens n’auraient pas droit au retour dans son plan pour Gaza dans un extrait d’interview dévoilé lundi. Comme le journaliste de Fox News Bet Baier lui demandait si les Palestiniens auraient «le droit au retour» dans le territoire ravagé par la guerre,Donald Trump a répondu : «Non, il n’en auraient pas, car ils auront des logements bien meilleurs».(Trump dit que les Palestiniens n’auraient pas droit au retour dans le cadre dessin plan pour Gaza, Le Devoir, 10 février) C’est une solution finale au problème palestinien que le duo Nétanyahou-Trump dessine sous nos yeux. Le premier joue du bâton pendant des semaines en bombardant et en réduisant en poussière la Bande de Gaza, le second joue de la carotte en promettant des «logements bien meilleurs» . Des «logements bien meilleurs» dont on ne sait pas vraiment pour l’heure ou ils seront édifiés.La réalité pour les Gazaouis risque plutôt de prendre la forme de campements de fortune et de villages de tentes dans l’attente des «logements bien meilleurs» promis par Donald Trump. La Jordanie et l’Égypte considérés comme d’éventuels terres d’accueil des Gazaouis déplacés ont rapidement fait savoir qu’ils s’opposaient à l’idée. Réaction parfaitement compréhensible si l’on veut se souvenir du Septembre noir de 1971, alors que la monarchie hachémite du roi Hussein devait faire face au Fatah de YasserArafat devenu un véritable «État dans l’État». L’actuel roi de Jordanie Abdallah II, par ailleurs fils du roi Hussein, n’a probablement oublié cet épisode l’histoire de son pays «Dans son interview avec Fox News , qui sera diffusé lundi soir après que a première partie la été dimanche à l’occasion du Super Bowl , le président américain que les États-Unis allaient construire de «belles communautés» pour les quelque deux millions d’habitants de Gaza. Il pourrait y en avoir cinq, six ou deux. Mais nous construirons des communautés sûres, un peu è l’écart de l’endroit ou ils se trouvent, à ouest tout ce danger.» a ajouté M.Trump.» «Il avait également répété que les Gazaouis pourraient aller vivre en Jordanie ou en Égypte, malgré l’opposition de ces pays et de nombreux autres, ainsi que des Palestiniens eux-mêmes.»

Tuesday, February 4, 2025

De la paroles aux actes

 



Nous avons probablement tous en tête au moins un exemple , de politicien ayant fait des promesses en campagne électorale et n’ayant pas tenu ces promesses. Les plus cyniques parmi nous allant jusqu’à penser que ce politicien n’avait jamais eu l’intention de tenir lesdites promesses une fois au pouvoir, se satisfaisant de se jouer des électeurs. Pierre Poilievre est-il fait de ce bois? L’avenir nous le dira. Il faut souhaiter que Pierre Poilievre soit de l’espèce de ceux qui sont capables de «courir la distance», qu’ils soient de ceux qui tiennent le même discours dans l’Opposition et au pouvoir.

Il faut souhaiter que l’éventuel premier ministre du Canada, si l’on se fie aux sondages, et l’actuel chef de l’Opposition tienne le même discours et que ce discours se transforme en actes.

De quoi est-il question? «Dans une entrevue accordée à la chaîne d’information CP24, M. Poilievre a été interrogé sur la signature par le président Donald Trump d’un décret déclarant que les États-Unis ne reconnaissent que deux genres et que ceux-ci sont immuables. M. Poilievre a répondu qu’il ne connaît pas plus de deux genres et que si l’animateur en avait «d’autres que vous voulez que je prenne en compte , vous pouvez me le dire tout de suite».(Polievre dit ne connaître que deux genres, La Presse, 22 janvier) Les lecteurs de ce blogue préféreront probablement la clarté de la position de Donald Trump voulant que les États-Unis ne reconnaissent que que deux genres. Tout en déplorant que même le Président Trump semble «acheter» la réthorique LBGTQ + en parlant de genre. Alors qu’il serait si simple de dire qu’il n’existe que deux sexes. 

 


 

 

Lorsqu’il le veut M. Poilievre peut faire s’exprimer dans cette clarté ; ainsi «M.Poilievre a déjà exprimé son soutien à l’interdiction des femmes transgenres dans les sports féminins et à l’idée des «droits parentaux». En février dernier , il avait affirmé que «les espaces féminins devraient être exclusivement réservés aux femmes et non aux hommes biologiques».Nos sociétés doivent dénoncer et renoncer à ces ambiguïtés liées au transgérisme, en affirmant l’existence de deux sexes. Le sexe ne relevant pas du «ressenti», mais de la biologie; le sexe ne réside pas dans ce qui se passe entre les deux oreilles, mais dans ce qu’un individu a entre les deux cuisses. C’est cela que Pierre Poilievre doit s’engager à mettre de l’avant comme politique en s’engageant à faire le tout une loi, une fois installé au 24 Sussex Drive autrement Pierre Poilievre sera tenu par les Canadiens pour un «grand parleur et un petit faiseur». Après 9  ans d’ambiguïtés de Justin Trudeau, les Canadiens méritent mieux.