Le bonheur est dans le pré

 

Le bonheur est dans le pré, c’est du moins ce que semble croire les délégués de Québec solidaire qui ont porté au poste de co-porte-parole féminine, l’abitibienne Emilise Lessard-Therrien (ETL).

 

 

 

En s’éloignant géographiquement des terres «platoïdes» de Québec solidaire(QS), les solidaires semblent vouloir donner l’impression de s’intéresser au sort des Québécois qui n’ont pas la privilège de vivre ou de fréquenter le Plateau-Royal. «Elle avait aujourd’hui un message pour eux. «Nous allons désormais incarner plus fort les aspirations de la ruralité et des régions. […] Vous avez maintenant une grande alliée qui vous comprend, qui va porter votre parole et qui va vous défendre», a-t-elle lancé.») Émilise Lessard-Therrien élue co-porte-parole, La Presse, 26 novembre). Aucune raison de douter des convictions de Mme Lessard-Therrien agricultrice  son état. Je demeure sur mon quant-à-moi pour ce qui est des rapports entre la ruralité et les régions et l’autre co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois(J’attend de voir les photos de G N-D, fourche à la main et revêtu de ses overalls. Je suis prêt à me contenter d’une photo du même GND négligemment appuyé sur un tracteur. Dans l’attente, je ne retiens pas mon souffle.

Le bonheur est peut-être dans le pré, mais la victoire d’ETL est une victoire à l’arraché, avec 50,3% des voix. L’élection d’ETL ne doit pas faire illusion, la fin de la course au co-porte-parolat de QS l’annonce de la victoire d’ELT a occulté une proposition adoptée à la majorité des délégués voulant que le parti exclut les hommes en cas d’élection partielle afin: «d’augmenter la diversité et d’atteindre la  parité au sein du caucus» (Québec solidaire exclura les hommes en cas d’élection partielle, Journal de Montréal, 25 novembre). Proposition finalement écartée par les délégués. mais proposition dans le droit fil de l’esprit woke qui règne à QS.  Oubliez la ruralité et les régions; le vrai combat de QS n’est pas là:, QS doit aller à l’essentiel: «on ne détruira pas le patriarcat à coup de suggestions» a lâché au micro Maïka Sondarjee, une militante solidaire de Hull. Elle et l’ensemble des délégués du parti réunis en congrès ont adopté à la majorité une proposition qui règle la question des hommes jusqu’au  prochain congrès à l’automne 2024. 

 

 

 

 

D’ici là, seules les femmes et les personnes non binaires auront le droit de se présenter sous la bannière solidaire. Ce mécanisme hors de l’ordinaire a pour objectif «d’augmenter la diversité et d’atteindre la parité au sein du caucus» solidaire. Foin de la crise du logement et de l’insécurité alimentaire qui frappe un nombre croissant de foyers québécois; il faut avant cela abattre le patriarcat. Il ne suffira pas de multiplier les candidatures féminines et non binaires aux élections partielles. Il faudra faire plus, c’est ce qu’un délégué a compris: «Simon Piotte, délégué solidaire de Maskinongé, a lancé que c’était, pour un parti comme QS«une honte de ne pas atteindre la parité».«Parfois, nous les hommes, il faut se tasser, il faut laisser la place»a-t-il déclaré.Tasses-toi si tu veux Sion, moi, je ne bougerais pas.