«Lundi,
Cogeco Nouvelles a rapporté que deux écoles secondaires de Laval,
l’école Mont-de La -Salle et l’École d’éducation internationale de
Laval, avaient aménagé des salles de recueillement dans des classes,
alors que des groupes d’élèves priaient dans des lieux inappropriés,
comme des cages d’escalier ou dans le stationnement.»(Bernard Drainville
les élèves à prier en silence, La Presse, 5 avril).
Devant l’urgence de la situation: «Bernard Drainville promet d’envoyer
une directive qui interdit aux écoles publiques du Québec d’aménager une
salle de prières à même ses locaux.»
Information
suscitant aussitôt un tollé unanime dans la classe politique. Chacun
s’empressant de dénoncer cette atteinte à la laïcité des écoles
québécoises. «Le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François
Roberge, a plus tard affirmé que dans le respect de l’État de droit [et]
de la loi sur la laïcité, il a clairement établi que nos écoles sont
laïques. On ne peut avoir des locaux de prière dans des écoles publiques
d’un État laïque.». Même son de cloche au Parti québécois: « En point
de presse, mercredi, le député péquiste Pascal Bérubé pour sa part
affirmé qu’il craignait un effet de contagion travers le réseau scolaire
si le ministre de l’Éducation n’interdisait immédiatement les lieux de
prière. «L’école n’est pas un lieu de culte . Si on accepte ce qui se
passe à Laval. ça devient jurisprudence, Il y aura des demandes
ailleurs.»
« La
porte-parole en éducation pour le Parti libéral, Marwah Rizqy, a
affirmé «qu’avant toute chose, l’école est un lieu laïque dont la
mission fondamentale est l’apprentissage.».
Ce
qui est remarquable dans cette belle et unanime défense du caractère
laïque de l’école publique, c’est que personne ne nomme la Bête.
L’éléphant est pourtant dans la pièce, la menace qui pèse sur l’école
publique a un nom; cette menace vient des seules initiatives des élèves
musulmans. Il est significatif que le seul à remettre en question le
bien-fondé de la réaction de la classe politique soit: «Le président
directeur général du Conseil des musulmans canadiens, Stephen Brown,
s’est dit «très préoccupé» par la sortie du ministre Drainville. Son
organisme , qui conteste la Loi sur la laïcité de l’État
devant les tribunaux, attend avec impatience la publication de la
directive. L’évocation des stationnements comme lieux de prières est
intéressante, le stationnement de l’école Mont-de-la Salle est
heureusement situé à bonne distance du boulevard Lévesque qui serpente
devant l‘institution. Si ce n’était pas le cas, aurions-nous assisté à
la répétition d’une de ces «prières de rue» pratiquées en France, il y a
un an ou deux, fidèles du Prophète, cul en l’air, tournés vers la
Mecque, non pas une fois, mais cinq fois par jour.
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