Thursday, April 6, 2023

La tutelle

 



Visiblement encore sous le choc de la dégelée subie le 3 octobre dernier, le Parti libéral du Québec (PLQ) cherche des solutions afin de retrouver sa gloire d’antan. Solution mise de l’avant pour l’heure;«LeParti libéral du Québec (PLQ) a lancé, jeudi, un comité de réflexion et de consultation dans le but de renouer avec ceux qui ont déserté la formation politique aux dernières élections. « Je pense qu’il y a encore beaucoup de gens qui partagent les idées et les valeurs libérales, mais qui pour une raison ou une autre ont décidé de voter autrement aux dernières élections - ou même de e pas voter»a affirmé l’ancien journaliste André Pratte, qui coprésidera le comité avec la députée Madwa-Nika Cadet. Épaulés de 12 autres militants , ils sillonneront le Québec afin d’accueillir de nouvelles idées, a annoncé le parti lors d’un point de presse à Québec. […]Son équipe et lui tenteront répondre aux questions comme «Que signifie être libéral au Québec en 2023?», «Quelle est la place du PLQ sur le nouvel échiquier politique?» et « Quels sont les principes qui définissent le libéralisme du 21e siècle et dont le Parti libéral du Québec doit s’inspirer et faire la promotion?» (Un comité de réflexion pour faire «revenir les gens au PLQ, Le Devoir 30 mars)
Ce qui importe réellement dans la constitution d’un comité, c’est moins cette constitution que sa composition. 
 

 
«Quatorze personnes, sept femmes et sept hommes , composeront comité. Parmi elles figurent des gens ayant une certaine notoriété, comme d’anciens ministres, mais aussi des militants moins connus. Outre les coprésidents André Pratte et Madwa-Nika Cadet, le comité comprend 12 autres membres: les ex-ministres Pierre Arcand, Lucie Charlebois et jean dAmour; le fils de l’ancien premier ministre Jean Charest, Antoine Dionne-Charest; Laurence Lefebvre et William Baril, de la Commission jeunesse du PLQ; Catherine Boundjia et Claude Laroche, de la commission politique du PLQ; Émilie Nadeau, Noémie Fiset Tremblay et Valérie Pomerleau, militantes. Selon nos informations, le rapport du comités est attendu l’automne et devrait être présenté aux membres l’occasion d’un rassemblement militant. Fait intéressant, le bureau du PLQ a décidé de donner une marge de manoeuvre au prochain chef en décrétant que les conclusions et les recommandations du rapport ne seront pas contraignantes pour le Parti libéral du Québec.» (Un comité pour trouver l’identité du Parti libéral Québec, Radio-Canada, 30 mars) 
La composition du comité de réflexion notre bien que les instances dirigeantes du PLQ entendent bien tenir étroitement en laisse la réflexion des militants libéraux. La nomination du fédéraste André Pratte montre bien que le PLQ est incapable de sortir du paradigme dominant de la politique québécoise du dernier demi-siècle à savoir l’opposition fédéralisme-souverainisme. Ce n’est plus le Parti Québécois l’adversaire à craindre pour le PLQ, c’est désormais Québec solidaire qui, suite à l’élection partielle dans la circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne s’avère apte à tailler des croupières au PLQ. Quelle réflexion sera possible entre les André Pratte, Pierre Arcand et Antoine Dionne-Charest. Un ancien chef, fut-il uniquement intérimaire, et le fils d’un ancien chef, il ne manque que Dominique Anglade qui doit se demander pourquoi on semble la bouder? Aussi soigneusement encadré, c’est vers l’échec prévisible que se dirige le comité de réflexion, qui voudra perdre une soirée ou un bel après-midi pour participer aux travaux de ce comité. Il ne sert à rien de s’interroger sur les idées et les principes libéraux; il y des lunes que le PLQ n’a pas besoin des unes et des autres, les intérêts lui suffisent. Il lui suffit de cultiver prudemment ses clientèles ethniques pour assurer sa survie. Les élections du 3 octobre dernier le démontrent suffisamment. Les instances dirigeantes PLQ n’ont rien à craindre des consultations et de la réflexion du comité qu’elles viennent de mettre sur pied, il a immédiatement été ont mis en tutelle. Comment interpréter autrement la constitution de ce comité formé de has been et de militants issus de la diversité. Le PLQ sera à nouveau en 2026, une proie facile pour la Coalition Avenir Québec ce qui nous vaudra quatre supplémentaires du nationalisme autonomiste mou de François Legault, devant cette désolante perspective souhaitons santé et longue vie à PSPP et au Parti Québécois. Quant à la place du PLQ, sur le nouvel échiquier politique québécois, nous pensons aux lignes de côtés, ou mieux à sa disparition pure et simple, une disparition nous débarrassant des Marc Tanguay, Frantz Benjamin, Madwa-Nika Cadet, Monsef Derraji, André Fortin, Michelle Setlakwe, Marwah Risky, Jennifer Maccarone et autres Sona Lakhoyan Olivier à moins que ces derniers ne rejoignent prudemment Québec solidaire. La constitution de ce comité a toute les allures d’un chapitre de Chronique d’une mort annoncée de Gabriel Garcia Marquez 

No comments:

Post a Comment