Visiblement
encore sous le choc de la dégelée subie le 3 octobre dernier, le Parti
libéral du Québec (PLQ) cherche des solutions afin de retrouver sa
gloire d’antan. Solution mise de l’avant pour l’heure;«LeParti libéral
du Québec (PLQ) a lancé, jeudi, un comité de réflexion et de
consultation dans le but de renouer avec ceux qui ont déserté la
formation politique aux dernières élections. « Je pense qu’il y a encore
beaucoup de gens qui partagent les idées et les valeurs libérales, mais
qui pour une raison ou une autre ont décidé de voter autrement aux
dernières élections - ou même de e pas voter»a affirmé l’ancien
journaliste André Pratte, qui coprésidera le comité avec la députée
Madwa-Nika Cadet. Épaulés de 12 autres militants , ils sillonneront le
Québec afin d’accueillir de nouvelles idées, a annoncé le parti lors
d’un point de presse à Québec. […]Son équipe et lui tenteront répondre
aux questions comme «Que signifie être libéral au Québec en 2023?»,
«Quelle est la place du PLQ sur le nouvel échiquier politique?» et
« Quels sont les principes qui définissent le libéralisme du 21e siècle
et dont le Parti libéral du Québec doit s’inspirer et faire la
promotion?» (Un comité de réflexion pour faire «revenir les gens au PLQ,
Le Devoir 30 mars)
Ce qui importe réellement dans la constitution d’un comité, c’est moins cette constitution que sa composition.
«Quatorze
personnes, sept femmes et sept hommes , composeront comité. Parmi elles
figurent des gens ayant une certaine notoriété, comme d’anciens
ministres, mais aussi des militants moins connus. Outre les coprésidents
André Pratte et Madwa-Nika Cadet, le comité comprend 12 autres membres:
les ex-ministres Pierre Arcand, Lucie Charlebois et jean dAmour; le
fils de l’ancien premier ministre Jean Charest, Antoine Dionne-Charest;
Laurence Lefebvre et William Baril, de la Commission jeunesse du PLQ;
Catherine Boundjia et Claude Laroche, de la commission politique du PLQ;
Émilie Nadeau, Noémie Fiset Tremblay et Valérie Pomerleau, militantes.
Selon nos informations, le rapport du comités est attendu l’automne et
devrait être présenté aux membres l’occasion d’un rassemblement
militant. Fait intéressant, le bureau du PLQ a décidé de donner une
marge de manoeuvre au prochain chef en décrétant que les conclusions et
les recommandations du rapport ne seront pas contraignantes pour le
Parti libéral du Québec.» (Un comité pour trouver l’identité du Parti
libéral Québec, Radio-Canada, 30 mars)
La
composition du comité de réflexion notre bien que les instances
dirigeantes du PLQ entendent bien tenir étroitement en laisse la
réflexion des militants libéraux. La nomination du fédéraste André
Pratte montre bien que le PLQ est incapable de sortir du paradigme
dominant de la politique québécoise du dernier demi-siècle à savoir
l’opposition fédéralisme-souverainisme. Ce n’est plus le Parti Québécois
l’adversaire à craindre pour le PLQ, c’est désormais Québec solidaire
qui, suite à l’élection partielle dans la circonscription de
Saint-Henri-Sainte-Anne s’avère apte à tailler des croupières au PLQ.
Quelle réflexion sera possible entre les André Pratte, Pierre Arcand et
Antoine Dionne-Charest. Un ancien chef, fut-il uniquement intérimaire,
et le fils d’un ancien chef, il ne manque que Dominique Anglade qui doit
se demander pourquoi on semble la bouder? Aussi soigneusement encadré,
c’est vers l’échec prévisible que se dirige le comité de réflexion, qui
voudra perdre une soirée ou un bel après-midi pour participer aux
travaux de ce comité. Il ne sert à rien de s’interroger sur les idées et
les principes libéraux; il y des lunes que le PLQ n’a pas besoin des
unes et des autres, les intérêts lui suffisent. Il lui suffit de
cultiver prudemment ses clientèles ethniques pour assurer sa survie. Les
élections du 3 octobre dernier le démontrent suffisamment. Les
instances dirigeantes PLQ n’ont rien à craindre des consultations et de
la réflexion du comité qu’elles viennent de mettre sur pied, il a
immédiatement été ont mis en tutelle. Comment interpréter autrement la
constitution de ce comité formé de has been
et de militants issus de la diversité. Le PLQ sera à nouveau en 2026,
une proie facile pour la Coalition Avenir Québec ce qui nous vaudra
quatre supplémentaires du nationalisme autonomiste mou de François
Legault, devant cette désolante perspective souhaitons santé et longue
vie à PSPP et au Parti Québécois. Quant à la place du PLQ, sur le nouvel
échiquier politique québécois, nous pensons aux lignes de côtés, ou
mieux à sa disparition pure et simple, une disparition nous débarrassant
des Marc Tanguay, Frantz Benjamin, Madwa-Nika Cadet, Monsef Derraji,
André Fortin, Michelle Setlakwe, Marwah Risky, Jennifer Maccarone et
autres Sona Lakhoyan Olivier à moins que ces derniers ne rejoignent
prudemment Québec solidaire. La constitution de ce comité a toute les
allures d’un chapitre de Chronique d’une mort annoncée de Gabriel Garcia Marquez
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