Dans
sa petite enfance , Jean-François Roberge, a-t-il passé trop d’heures
devant le petit écran à suivre les aventures de Michel le magicien (le
comédien Michel Cailloux)?. À moins, qu’à l’adolescence il n’ait abusé
de la poudre de Perlin pinpin? Il faut le croire au vu de sa dernière
proposition. Le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, a
précisé vendredi la portée de la loi 14 sur le français (anciennement
le projet de loi 96) adoptée en 2022 et qui prévoit que «le français
doit figurer de façon nettement prédominante» dans l’affichage public
visible de l’extérieur d’un local.» (Le français devra occuper les deux
tiers des façades et des vitrines, La Presse, 12
janvier). «Par voie réglementaire, Québec précise désormais que
«nettement prédominante» signifie les deux tiers d’une vitrine.[…]
Concrètement, une entreprise dont la marque de commerce est dans une
autre langue que le français pourrait ajouter des descriptifs , un
slogan ou d’autres informations dans la langue de Molière, pour
s’assurer de respecter la loi. Par exemple cafés Second Cup n’auraient
pas à devenir des «deuxièmes tasses», explique-t-on. Ils pourraient
toutefois préciser qu’ils vendent des viennoiseries, du thé et d’autres
produits afin que l’affichage en français occupe les deux tiers de la
vitrine.»
Résultat
de l’initiative de Jean-François Roberge , les «Second Cup» du Québec
ne disparaîtront pas des rues du Québec, ce qui aurait dû être
l’objectif du ministre. L’exemple retenu probablement à dessein par le
journaliste (Hugo Pilon-Larose) est un peu gros; en lieu et place des
«deuxièmes tasses» qu’il évoque, il me vient à l’esprit, sans plus ample
réflexion, «deuxième service».
Dans
les faits, Jean-François Roberge doit se réjouir de son initiative et y
voir la matérialisation du nationalisme de la Coalition avenir Québec
(CAQ) Dans les faits l’initiative de Jean-François Roberge n’est qu’une
initiative à la porté limitée, une initiative fondamentalement
cosmétique.
Il
y a fort à parier que le personnel de ces entreprises affichant de
façon «nettement prédominante» en français, continuera de nous
accueillir avec des Bonjour-Hi.
Jean-François
Roberge serait probablement bien en peine de vous expliquer comment
l’ajout de descriptifs en français aux vitrines des boutiques nos villes
freinera le déclin du français au Québec. En quoi l’ajout de
descriptifs français à la boutique Urban Outfitters dont la photo illustre l’article de La Presse contrera-t-il
la louisinisation du Québec redoutée par François Legault? Si nous
suivons la logique de la proposition Roberge, la vitrine de cette
boutique Urban Outfitters devrait désormais indiquer que la boutique
offre des vêtements tendance (pour ce que cela peut vouloir dire) et des
vêtements de denim. Le Québec français est sauvé.
Difficile
de pas voir dans cet essai de prestidigitation; une bien timide, et
bien maladroite, une réaction de la CAQ à la remontée du Parti Québécois
au cours des derniers mois; réaction improvisée qui ne saurait
convaincre les nationalistes!
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