Nous sommes entrés depuis quelques semaines, dans la saison des élections municipales. Apparemment, les Montréalais ne savent pas ou donner de la tête avec les élections à la mairie qui auront lieu le 2 novembre prochain: «Près d’un Montréalais sur deux ne sait toujours pas pour qui voter à un mois et demi des élections municipales, malgré un fort intérêt pour la campagne, selon un sondage Léger-TVA-Le Journal. «C’est quelque chose d’assez unique.[…] Jusqu’à maintenant, personne n’a réussi à capter l’attention des électeurs.Il n’y a personne qui se détache, les Montréalais sont en train de se faire une tête », analyse Sébastien Dallaire, vice-président de l’est du Canada chez Léger.
La cheffe d’Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, arrive en tête des intentions de vote avec un maigre 20% des appuis, contre 11% pour le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin. et 6% pour Craig Sauvé, de Transition Montréal. Un écart à prendre avec prudence étant donné le taux d’indécision «historique» selon M.Dallaire.» (Sondage sur les intentions de vote à Montréal: Soraya Martinez Ferrara devance Luc Rabouin, Journal de Montréal, 25 septembre)
Loin de moi l’idée de reprocher aux Montréalais leur indécision. Comment ne pas comprendre cette cette indécision devant la similitude des position des candidats sur une question aussi importante que l’immigration.
Ce qui m’amène à vous soumettre, chers lecteurs, une proposition qui pourrait peut-être permettre de répondre à cette indécision. Comment ne pas comprendre cette indécision lorsque l’on constate que la candidate en tête dans le sondage Léger-TVA-Le Journal, Soraya Martinez Ferrada apparaît comme un clone de Valérie Plante. Indécision compréhensible aussi si l’on veut s’arrêter à la richesse du plateau électoral actuellement offert aux Montréalais. Ces derniers devront choisir entre Ensemble Montréal, Projet Montréal, Transition Montréal, Action Montréal et Futur Montréal. Il ne manque qu’un Équipe Montréal ou un Horizon Montréal pour compléter le tableau. Une palme toute particulière à Laval ou les électeurs devront choisir entre le Mouvement Lavallois-Équipe Stéphane Boyer, Parti Laval-Équipe Claude Larochelle et Action Laval . Ce foisonnement des partis Machin-Montréal et l’indécision des électeurs montréalais . m’amènent à formuler une proposition.
Sachant que les partis politiques municipaux au Québec: n’ont pas, règle générale, d’identité idéologique ou de véritable base militante (ce sont très souvent paradoxalement des «partis sans partisans», des partis existants d’abord et avant pour satisfaire l’intérêt des candidats, en dehors des périodes électorales, il n’est pas exagéré de parler de «coquilles vides». La situation est pire dans les petites municipalités du Québec, qui, elles vivent sous le régime des «équipes municipales».
Devant cette situation: pourquoi: au Québec ne pas autoriser les partis politiques provinciaux à batailler dans l’arène politique municipale? Malgré toutes mes recherches j’ai été incapable de trouver l’origine de ce Mur de Berlin entre les partis politiques provinciaux et les partis politiques municipaux. Sans ce domaine, le Québec se distingue de la plupart des grandes démocraties occidentales (États-Unis, France, Royaume-Uni, etc). Le maire de New-York, Eric Adams est démocrate, la mairesse de Washington, Muriel Bowser, est aussi démocrate. La mairesse de Paris Anne Hidalgo, est socialiste. Le maire de Londres, Sadiq Khan, est travailliste. Aux dernières nouvelles, les trois pays mentionnés plus haut sont toujours des démocraties fonctionnelles. L’Ontario voisine vit elle aussi à cette heure puisque la mairesse de Toronto, Olivia Chow (veuve de Jack Layton), mairesse de Toronto, est manifestement néo-démocrate.
La règle ou la coutume voulant que les partis politiques provinciaux québécois s’abstiennent de s’affronter sur la scène municipale est génératrice d’hypocrisie: Les Lavallois qui suivaient l’actualité politique savaient bien que Gilles Vaillancourt était proche du Parti libéral du Québec. À Montréal, les curieux sans avoir à retourner toutes les pierres du Jardin botanique savaient aussi que Pierre Bourque avait des sympathies péquistes. Pas nécessaire d’avoir une boule de cristal pour se persuader des sympathies solidaires deValérie Plante.