Monday, October 20, 2025

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Nous sommes entrés depuis quelques semaines, dans la saison des élections municipales. Apparemment, les Montréalais ne savent pas ou donner de la tête avec les élections à la mairie qui auront lieu le 2 novembre prochain: «Près d’un Montréalais sur deux ne sait toujours pas pour qui voter à un mois et demi des élections municipales, malgré un fort intérêt pour la campagne, selon un sondage Léger-TVA-Le Journal. «C’est quelque chose d’assez unique.[…] Jusqu’à maintenant, personne n’a réussi à capter l’attention des électeurs.Il n’y a personne qui se détache, les Montréalais sont en train de se faire une tête », analyse Sébastien Dallaire, vice-président de l’est du Canada chez Léger. 

 


 

 

La cheffe d’Ensemble Montréal, Soraya Martinez Ferrada, arrive en tête des intentions de vote avec un maigre 20% des appuis, contre 11% pour le chef de Projet Montréal, Luc Rabouin. et 6% pour Craig Sauvé, de Transition Montréal. Un écart à prendre avec prudence étant donné le taux d’indécision «historique» selon M.Dallaire.» (Sondage sur les intentions de vote à Montréal: Soraya Martinez Ferrara devance  Luc Rabouin, Journal de Montréal, 25 septembre)

Loin de moi l’idée de reprocher aux Montréalais leur indécision. Comment ne pas comprendre cette cette indécision devant la similitude des position des candidats sur une question aussi importante que l’immigration.



Ce qui m’amène à vous soumettre, chers lecteurs, une proposition qui pourrait peut-être permettre de répondre à cette indécision. Comment ne pas comprendre cette indécision lorsque l’on constate que la candidate en tête dans le sondage Léger-TVA-Le Journal,  Soraya Martinez Ferrada apparaît comme un clone de Valérie Plante. Indécision compréhensible aussi si l’on veut s’arrêter à la richesse du plateau électoral actuellement offert aux Montréalais. Ces derniers devront choisir entre Ensemble Montréal, Projet Montréal, Transition Montréal, Action Montréal et Futur Montréal. Il ne manque qu’un Équipe Montréal ou un Horizon Montréal pour compléter le tableau. Une palme toute particulière à Laval ou les électeurs devront choisir entre le Mouvement Lavallois-Équipe Stéphane Boyer, Parti Laval-Équipe Claude Larochelle et Action Laval . Ce foisonnement des partis Machin-Montréal et l’indécision des électeurs montréalais . m’amènent à formuler une proposition. 

Sachant que les partis politiques municipaux au Québec: n’ont pas, règle générale, d’identité idéologique ou de véritable base militante (ce sont très souvent paradoxalement des «partis sans partisans», des partis existants d’abord et avant pour satisfaire l’intérêt des candidats, en dehors des périodes électorales, il n’est pas exagéré de parler de «coquilles vides». La situation est pire dans les petites municipalités du Québec, qui, elles vivent sous le régime des «équipes municipales».

Devant cette situation: pourquoi: au Québec ne pas autoriser les partis politiques provinciaux à batailler dans l’arène politique municipale? Malgré toutes mes recherches j’ai été incapable de trouver l’origine de ce Mur de Berlin entre les partis politiques provinciaux et les partis politiques municipaux. Sans ce domaine, le Québec se distingue de la plupart des grandes démocraties occidentales (États-Unis, France, Royaume-Uni, etc). Le maire de New-York, Eric Adams est démocrate, la mairesse de Washington, Muriel Bowser, est aussi démocrate. La mairesse de Paris Anne Hidalgo, est socialiste. Le maire de Londres, Sadiq Khan, est travailliste. Aux dernières nouvelles, les trois pays mentionnés plus haut sont toujours des démocraties fonctionnelles. L’Ontario voisine vit elle aussi à cette heure puisque la mairesse de Toronto, Olivia Chow (veuve de Jack Layton), mairesse de Toronto, est manifestement néo-démocrate.

La règle ou la coutume voulant que les partis politiques provinciaux québécois s’abstiennent de s’affronter sur la scène municipale est génératrice d’hypocrisie: Les Lavallois qui suivaient l’actualité politique  savaient bien que Gilles Vaillancourt était proche du Parti libéral du Québec. À Montréal, les curieux sans avoir à retourner toutes les pierres du Jardin botanique savaient aussi que Pierre Bourque avait des sympathies péquistes. Pas nécessaire d’avoir une boule de cristal pour se persuader des sympathies solidaires deValérie Plante.

Thursday, October 16, 2025

Retour à la case départ

 



Alors que Donald Trump bombe le torse et claironne que Le conflit entre Israël et le Hamas prend fin avec la remise des otages détenus depuis le 7 octobre 2023. Opinion qui ne fait pas l’unanimité. «Ce n’est que le début, pas la fin» rappelle de son côté la journaliste de la BBC, Lyse Doucet. «C’est un cessez-le-feu, pas un accord de paix. D’importantes divergences restent à combler sur des questions allant des armes d’Hamas à la gouvernance de Gaza, en passant par l’ampleur de la présence militaire israélienne»insiste-t-elle, même s’il s’agit d’un «moment à célébrer»(Gaza. Israël et leHamas acceptent la première phase du plan de paix de Trump, Courrier international, 9 octobre). Ce cessez-le-feu et la libération des otages israéliens ne justifient pas le spectacle Sommet pour la paix,Tenu aujourd’hui à Charm el-Cheik devant un «prestigieux» parterre de plantes vertes, des «plantes vertes» qui sont aussi pour la plupart des clients des États-Unis de Donald Trump (ce qui inclut notre premier ministre).

 

 


 

Un Donald Trump visiblement désireux de prendre une option sur le Prix Nobel de la paix 2026, s’empresse de proclamer: «La guerre est terminée. D’accord? Vous comprenez ça?» a déclaré le président américain aux journalistes, en réponse à une question sur le conflit entre Israël et le Hamas.»(Donald Trump estime que la guerre est «terminée», La Presse, 12 octobre). Pour nous, la vraie question au lendemain de ce cessez-le-feu, n’est pas de savoir si la guerre est «terminée», mais de savoir quand elle reprendra? Même un Matthieu Bock-Côté, habituellement plus lucide, s’y est laissé prendre. ( Jour sombre pour les trumpophobes, Journal de Montréal,13 octobre). Le cessez-le-feu intervenu entre Israël et le Hamas ne doit pas être considéré comme un accord de paix, il ramène simplement les parties à la situation qui prévalait le 6 octobre 2023 (les ruines de Gaza en plus:( Gaza est toujours une enclave surpeuplée vivant sous la menace de Tsahal, Le gouvernement Nétanyahahou est toujours l’otage de ces extrémistes religieux rêvant à Eretz Israel).

Sunday, October 12, 2025

La charrue avant les boeufs

 



Après des mois de gestation, le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) a finalement accouché de son projet de Constitution québécoise. Porté par le ministre de Justice, Simon Jolin-Barette, ce projet de Constitution a été présenté par Simon Jolin-Barette comme un «miroir» et un «bouclier» du Québec. Depuis son arrivée au Salon bleu, Simon Jolin-Barette nous a démontré qu’il était un homme intelligent, il doit donc être le premier à réaliser ce que son projet a d’irréaliste et de fumeux.

 


 

Une Constitution, c’est la loi fondamentale d’un pays. Il est évident, sauf apparemment pour François Legault et Simon Jolin-Barette que la condition sine qua non d’une véritable Constitution, c’est la souveraineté politique du pays qui entend se doter de cette constitution. Pour l’heure, ce pays n’existe pas. Jusqu’au jour ou nous nous donnerons ce pays, il faudra tenir le projet de Constitution concoctée par la CAQ pour une exercice électoraliste voulu par François Legault. Espère-t-il avec cet exercice, capter les votes de quelques électeurs gogos croyant encore à l‘«autonomisme» de la CAQ? Dans le contexte d’un scrutin qui s’annonce pré référendaire, François Legault et Simon Jolin-Barette croient-ils sauver la mise de la CAQ avec ce inutile projet de Constitution. Inutile, car c’est François Legault lui-même qui donne les limites de son projet de Constitution: «Le Québec a fait le choix de rester dans le Canada, mais il a aussi choisi d’affirmer son caractère national distinct. Le temps est venu d’affirmer d’une manière claire, l’existence constitutionnelle de la nation québécoise» affirme François Legault lors d’une déclaration ministérielle au Salon rouge, juste avant le dépôt du projet de loi.» Sans y croire, l’examen, même superficiel, de ce projet de Constitution québécoise est révélateur de la «méthode Legault». Pour justifier un autonomiste bien falot, François Legault aime à inscrire sa démarche «autonomiste» dans la Longue Marche de notre nation vers sa souveraineté politique. Il le fait encore aujourd’hui dans la foulée des débats entourant le dépôt de son projet de Constitution. «Quand on regarde notre histoire, on se dit que notre survivance comme nation était improbable. Pourtant, on est encore là. Les générations qui nous ont précédé ont tenu le fort et, quand j’y pense, l’émotion m’envahit», a-t-il déclaré lors de ce moment solennel. 

 


 

 

« Le chef caquiste fait une référence plutôt étonnante à la période qui a suivi les rébellions des Patriotes, en parlant de la «survivance» de la culture francophe (sur la Survivance (voir, Éric Bédard, Survivance: histoire et mémoire du XIX e siècle canadien-français, Boréal, 2017, 240 p.) (Constitution québécoise: Legault place le PQ au pied du mur, Journal de Montréal, 9 octobre).

Cette référence à la «survivance» n’est pas si étonnante, tant elle apparaît symptomatique de la pensée politique de François Legault. Ce dernier semble s’identifier à ce qui est une période de repli de notre histoire suite à la défaite brutale qui suivra la rébellion des Patriotes de 1837-38. «Survivre» est-ce là l’horizon que nous propose François Legault, en attendant la « louisianisation, peut-être? Après l’échec des Patriotes, l’église catholique prendra notre sort en mains. Après l’Échec du projet de Constitution de François Legault, devrons-nous confier notre sort à la Coalition avenir Québec?» Nous sommes de ceux qui voulons croire que notre nation mérite mieux. Le projet de constitution de François Legault «ratisse large», François a voulu y inscrire des classiques comme la défense de la langue française. Des classiques auxquels, il n’hésite à ajouter quelques propositions, bien dans l’ «air du temps», que viennent faire dans ce projet de constitution, la proposition sur le droit à l’avortement et celle sur le «droit à mourir»?Nous avons déjà perdu assez de temps à discuter de ce fumeux projet: ce qu’il faut, c’est que séance tenante:quelqu’un  quelqu’un rappelle à FrançoisLegault et Simon Jolin-Barette que la condition sine qua non d’une véritable constitution est l’existence un pays indépendant. Sans ce pays, le projet de constitution de MMs. Legault et Jolin-Barette demeurera la «bébelle électorale décrite par les oppositions ou dans une langue moins parlementaire, mais dit clairement ce qu’il y a à dire une «patente à gosses politicienne (Matthieu Bock-Côté,Constitution québécoise: projet fondamental ou patente à gosses politicienne, Journal de Québec, 8 octobre). Ni «bébelle électorale», ni «Patente à gosses électorale»,C’est Pascal Paradis, le député péquiste de Jean-Talon que revient la palme de la meilleure description du  projet de constitution Legault-Jolin-Barrette. «Cette constitution caquiste va être soumise à la constitution canadienne, qui  nous a été imposée, à laquelle on n’a jamais dit oui. Elle va rester subordonnée au pouvoir du fédéral. En ce sens, c’est une constitution fédéraliste», a-t-il dénoncé.» (Journal de Montréal, Constitution québécoise: Legault place le PQ au pied du mur, op. cité)

Thursday, October 9, 2025

Pouvoir et pouvoir

 



Tout de gauche qu’elle soit, Ruba Ghazal semble ignorer les thèses du philosophe marxiste italien Antonio Gramsci sur le pouvoir culturel et l’Hégémonie culturelle. Si elle les connaissait, elle ne se serait pas fendue d’une déclaration comme celle qu’elle a jugé bon de nous servir au cours de week end  dernier.

Déchirant sa chemise, la députée solidaire de Mercier a déclaré: «L’heure est grave». tonne la co-porte-parole de Québec solidaire, dans une vidéo mise en ligne lundi sur les réseaux sociaux, qui a des airs d’adresse à la nation. «Nous vivons un virage du climat politique jamais vu au Québec. Les progressistes sont en train de se faire démoniser»,s’inquiète la députée de Mercier, assise devant un pupitre de la salle Louis-Hippolyte-Lafontaine, ou se réunit régulièrement le caucus solidaire , à l’Assemblée nationale. «on tente de vous faire porter la responsabilité de toutes les crises actuelles, alors que la gauche n’a jamais gouverné. Cette stratégie alimente une véritable chasse aux sorcières ou les progressistes sont la première cible». poursuit Mme Ghazal. 

 


 

 

Dans un message de deux minutes trente, a cheffe parlementaire de QS déplore la propagation, sur le web, «de l’intolérance décomplexée », qui se manifeste par la caricature et la déformation des proposition s mises de l’avant par son parti jusqu’aux vagues «d’attaques haineuses et homophobes», comme celles qui ont poussé la députée Christine Labrie à fermer sa page Face book»(«L’heure est grave»: Ruba Ghazal en à assez de voir la gauche progressiste se faire démoniser, Journal de Montréal, 6 octobre). Stricto senso, Me Ghazal a raison: «On tente de nous faire porter toutes les crises actuelles, alors que la gauche n’a jamais gouverné.» Pour affirmer péremptoirement «que la gauche n’a jamais gouverné», Mme Ghazal doit d’abord nous convaincre qu’au Québec, la gauche se résume à Québec solidaire et nous faire oublier des mesures législatives «progressistes» adoptées au Québec bien avant l’apparition de Québec solidaire , pensons simplement à l’adoption de la charte québécoise des droits et libertés, en juin 1975, à cette époque, Ruba Ghazal (née en 1977) souillait encore ses couches, il semble qu’elle n’ait pas cessé depuis, par le gouvernement de Robert Bourassa; Charte qui stipule à son article 10 que: « toute personne a droit à la reconnaissance et l’exercice, en pleine égalité des droits et libertés de la personne , sans discrimination, exclusion ou préférence  fondée sur la race, la couleur, le sexe, l’identité ou l’expression de genre, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap […]. Me Ghazal devrait se faire rappeler que le Québec a adopté l’union civile, en juin 2002  comme forme de nuptialité pour les couples homosexuels bien avant que le Canada n’adopte le mariage homosexuel en juillet 2005. Adepte personnellement des thèses d’Antonio Gramsci sur le «pouvoir culturel», je rappelle à Mme Ghazal que le pouvoir dans une société de droit ne se limite pas au pouvoir politique. Nous vivons depuis l’entrée en vigueur de la Charte des droits et libertés du Canada, sous le règne du«gouvernement des juges», L’émergence du wokisme démontre aussi, si besoin en était, que le pouvoir politique n’est pas seul sur l’Agora dans nos sociétés de droits. Les Québécois qui veulent se souvenir, se souviendront que chez nous, le «pouvoir culturel» a précédé et annoncé le «pouvoir culturel». Les Jean-Pierre Ferland, Tex Lecor, Pauline Julien,Claude Gauthier et autres chansonniers avaient labouré le sol québécois avant que le Parti québécois ne prenne le pouvoir en 1976. L’indifférence et le silence des artistes à l’égard de la question nationale est d’ailleurs un signe qui devrait inquiéter Paul St-Pierre Plamondon. 

 Le président américain Harry Truman avait une réflexion qui constitue la réponse idéale à la petite montée de lait de Mme Ghazal. À Ruba Ghazal, Harry Truman répondrait: if you can’t stand the heat, get out of the kitchen.

Tuesday, October 7, 2025

Guy Rocher et Boris Vian

 


Le gouvernement québécois a rendu au sociologue Guy Rocher, l’hommage qui lui était dû(???) Un hommage rendu, comme trop au Québec, sans véritables réflexion. « Guy Rocher a été un «géant intellectuel» qui a fortement influencé la nation québécoise en matière d’éducation, de protection de la langue française et de laïcité, a souligné le premier ministre jeudi lors de la cérémonie d’hommage national au père des cégep. «Parmi les artisans de la             révolution tranquille, il a été engagé notamment dans l’adoption de la Charte de la langue française. «On peut affirmer que Guy Rocher a joué un rôle décisif dans la longue histoire de notre nation. On lui doit beaucoup. Au nom de la nation québécoise , je salue sa mémoire», a souligné François Legault dans son allocution lors de l’évènement célébré à la salle Pierre-Mercure de l’UQAM.» (Québec rend son dernier hommage à Guy Rocher, Journal de Montréal, 2 octobre)


Nous devrions à Guy Rocher, le réseau des cégep, celui de l’Université du Québec, la démocratisation et la laïcité du système d’éducation public au Québec, la charte de la langue française. N’est-il est pas paradoxal que le «père des cégeps» soit lui-même un rejeton du système élitiste des collèges classiques. Sorti du collège de l’Assomption en 1943 Non moins paradoxal, cet artisan de la laïcité, est un pur produit de la filière «progressiste catholique» active au Québec au cours des années 1940-1950. Il militera à la Jeunesse étudiante catholique (JEC), avant de compléter sa formation de sociologue à l’université Harvard grâce à une bourse d’études accordée par la C.T.C.C. (Confédération des travailleurs catholiques canadiens). On n’est jamais trahi que par les siens

 


 

 

Le réseau des cégep a été érigé sur les dépouilles des collèges classiques. Quoiqu’en pense François Legault: les cégep sont encore bien loin du niveau académique atteint par les collèges classiques et rien ne permet de croire qu’ils l’atteindront un jour. Pour ce qui est du réseau de l’Université du Québec, je réserve (pour des raisons familiales) mon opinion, disons simplement qu’elle n’est pas favorable.

Pour ce qui est de la laïcité du système d’éducation québécois: qu’il suffise de dire qu’il s’agit de la laïcité originale, c’est-à-dire, La laïcité anti catholique de la Révolution française.  Finalement, il reste dans le dossier de Guy Rocher, sa participation à l’adoption de la charte de la langue française, qui n’est pas un legs de la Révolution tranquille, mais bien un héritage un premier gouvernement du Parti québécois et du travail de Camille Laurin.  En mettant à mal le système d’éducation québécois, Guy Rocher a rendu un bien mauvais service au Québec français. Il déshabillait le Québec français pour lui imposer un système d’éducation inspiré de celui des États-Unis et du Canada anglais: un système aux visées utilitaristes convenant à l’esprit du protestantisme anglo-saxon, mais peut-être pas à notre esprit catholique et latin. 

Ne resterait donc au dossier de Guy Rocher que son apport à la charte de la langue française, un apport peut-être un peu mince pour parler d’un d’un «rôle décisif» dans la longue l’histoire de notre nation. Le temps passe et il est facile d’oublier que les contributions essentielles de la Révolution tranquille à l’histoire de notre nation nous les devons à René Lévesque et Jacques Parizeau avec la création de l’Hydro Québec pour le premier et celle de la Caisse de dépôt et de placement pour le second.Au vu du mince bilan de Guy Rocher, il me vient de furieuses envies de jouer les Boris Vian québécois et d’aller cracher sur la tombe de Guy Rocher.  (Québec rend son dernier hommage à Guy Rocher, Journal de Montréal, 2 octobre)

"Rocky" Legault

 



François Legault s’est plu lors du dernier conseil national de la Coalition avenir Québec (CAQ) à se comparer au boxeur Rocky Balboa, personnifié au grand 8écran par le comédien Sylvester Stallone dans une série de six films plus les trois films de la série dérivée Creed. François Legault voulait convaincre les militants de la CAQ qu’il possédait la résilience du boxeur et qu’il était en mesure de les mener à un troisième mandat en octobre 2026. Sachant grâce à Tayllerand que : Tout ce qui est excessif est insignifiant, la sortie de François Legault est exagérée. En voulant galvaniser ses troupes, Francois Legault  a-t-il surtout prouvé que c’est lui qu’il voulait galvaniser. Si Francois Legault a d’autre sorties du même type en tête, nous pouvons dès maintenant prédire que l’année pré-électorale qui vient sera longue.

 


 

 

Depuis déjà quelques mois, Francois Legault fait moins penser un boxeur résilient qu’a un boxeur groggy ayant subi trop de commotions cérébrales (affaire Northvolt, décote du Québec, sondages catastrophiques, élection partielle dans Arthabaska, etc.) et ne tenant debout que par la grâce de Dieu (à ce chapitre, peut-être devrait-il d’ailleurs mettre la «pédale douce» sur la laïcité).

Sunday, October 5, 2025

Finalement

 



Il aura fallu du temps à François Legault pour se réveiller et accepter d’appeler les chose par leur nom!

 


 

 

 Il aura fallu le discours inaugural de ce qui devrait être la dernière session parlementaire de François Legault et de la Coalition avenir Québec. Le premier ministre daigne enfin appeler  un chat: «Je parle des islamistes radicaux, un groupe de personnes qui tentent, par tous le moyens, d’imposer leurs valeurs, de contester nos valeurs et en particulier le droit des femmes à l’égalité. Il faut être très clair là-dessus: On ne va pas laisser personne s’attaquer à la liberté chèrement acquise par les Québécoises depuis des décennies.Jamais a-t-il pesté, provoquant un tonnerre d’applaudissements chez les caquistes.» «On va prendre Tous les moyens possibles pour contrer les assauts contre les valeurs communes » a-t-il renchéri.» Le premier ministre  rappelle son intention de déposer une nouvelle loi pour renforcer la laïcité de l’État.» (Discours d’ouverture: Legault veut barrer la route aux islamistes radicaux «à l’assaut» du Québec, Journal de Montréal, 30 septembre).

On pourra regretter que Francois Legault se satisfasse de parler de la liberté des femmes.  Nous aurions souhaiter que le premier ministre prenne un peu de hauteur et qu’il nous dise que nous sommes en face d’un conflit de civilisation entre l’Occident et l’Islam (un conflit de civilisation qui englobe , bien évidemment la question des rapports homme-femme). Rocky Il faut néanmoins, souhaiter que François Legault soit entendu par ses ministres, au premier chef par un Bernard Drainville qui dans la foulée de l’affaire de l’école Bedford nous radotait que nous étions confrontés à une petit clan d’enseignants maghrébins voulant s’assurer le contrôle de l’école. Cette discrétion a aussi été la norme lors de la divulgation du Rapport Pelchat-Rousseau, rapport justement demandé par le ministère de l’Éducation sur les incidents en lien constatés à l’école Bedford avec ce «clan» d’enseignants «maghrébins». Suite à la sortie de François Legault, il sera désormais possible de parler de l »islamisme dans notre société, sans aller nécessairement jusqu’à parler d’«islamisme radical» dans tous les cas, il sera désormais possible de parler de l’activisme musulman à l’oeuvre dans notre société, finalement.