Monday, June 30, 2025

Dans notre cour!

 




Bien que les collèges Dawson et Vanier soient considérées comme des institutions d’enseignement supérieur: il appert que la situation n’y est guère plus édifiante qu’à l’École Bedford.

«Les tensions reliées au conflit israélo-palestinien sur les campus des collèges Dawson et Vanier ont mis en relief «une série de défaillances qui ont profondément miné le climat dans les deux collèges», selon la ministre de l’Enseignement supérieur du québec Pascale Déry, qui demande que la situation soit corrigée. cette Sortie publique de la ministre Déry survient dans la foulée de la publication d’un rapport après six mois d’enquête administrative dans les deux établissements montréalais. 


Le rapport dénonce «une liberté académique à géométrie variable» des lacunes dans l‘encadrement des associations étudiantes et l’absence de procédure dans le choix des conférenciers pouvant entraîner des tensions lors de la tenue d’évènements.» (tensions sur les campus: Québec veut serrer la vis aux collèges Dawson et Vanier, Radio-Canada, 27 juin).

comment faut-il comprendre cette «liberté à géométrie variable»? Dans les faits, cela signifie: «Salles de prière, congés de cours les fêtes religieuses et clubs religieux causant des tensions entre clans:la loi sur la laïcité n’est pas toujours respectée au Collège Dawson et au Collège Vanier, ce qui attise l’animosité dans le contexte du conflit israélo-palestinien. C’est l’un des constats dressés par les enquêteurs du ministère de l’Éducation supérieure (MES) qui recommandent un tour de vis en faveur de la neutralité des institutions publiques sans toutefois blâmer outre mesure les deux établissements d’enseignements pour leurs gestion. 

 

 

Collège Dawson

 

 

Notre Bureau parlementaire a mis la main sur le rapport commandé par a ministre Pascale Déry visant les deux cégeps anglophones dans la foulée des tensions opposant les communautés juive et musulmane sur es campus.[…] Le Collège Dawson dispose de deux salles de prière: une pour les étudiants musulmans et une pour les étudiants juifs. Le Collège Vanier dispose d’une salle de prière aménagée pour les étudiants musulmans qui comprend un lavabo pour les ablutions et un rideau séparateur pour que les femmes et les hommes ne prient pas ensemble», soulignent les limiers du MES dans le document d’un peu plus de 70 pages. Et cette situation n’est pas exclusive à ces deux institutions. D’autres établissements, comme les cégep de Sainte-Foy et Garneau , à Québec, aménagent aussi des locaux de prière durant la période du ramadan.[…] Dawson et Vanier disposent tous deux de procédures permettant d’accommoder les étudiants voulant s’absenter d’un cours en raison d’une fête religieuse, qui ne sont alors pas pénalisés. Plus encore, les profs sont tenus d’éviter les examens lors des fêtes juives ou musulmanes.» (Enquête sur les collèges Dawson et Vanier: la loi sur la laïcité n’est pas respectée, Journal de Montréal, 27 juin).

Tout cela, dans le Québec supposé laïc de François Legault. À moins qu’il ne faille envisager que les étudiants musulmans et juifs des collèges Dawson et Vanier se considèrent être au dessus des lois québécoises. Les premiers se comportent comme s’il était déjà en Dar-al Islam (Terre d’islam), les seconds n’ont pas attendu Dawson et Vanier, pour se considérer comm le « peuple élu ». À chacun de pratiquer le «vivre-ensemble» comme il l’entend dans notre cour! 

Saturday, June 28, 2025

La guerre de douze jours



Avec l’opération Midnight Hammer; les États-Unis se sont immiscés dans le conflit Israël-Iran. Faut-il parler des ÉtatsUnis ou de Donald Trump? Tant la décision semble relever de la seule impulsivité de l’occupant de la Maison blanche.

L’opération Midnight Hammer soulève suffisamment de questions pour que cela vaille la peine de s’y arrêter en dépit de la courte durée de cet épisode  de la guerre Israël-Iran  afin de tenter de faire un tour de la question.
En lançant le Marteau de minuit, Donald Trump a-t-il considéré les éventuelles réactions des alliés de l’Iran: le Hamas, le Hezbollah et les Houtis? Après s’en être pris à chacun d’entre eux, les tient-ils maintenant pour inoffensifs? 
Question centrale lorsque l’on envisage cette opération: comment l’intervention contre l’Iran, sera-t-elle reçue par la base des républicains MAGA, de sensibilité plutôt isolationniste, comment réagira-t-elle à ce qu‘elle pourrait concevoir comme une «aventure» digne de faucons néo-conservateurs, telles l’invasion de l’Irak (Opération Iraqi Freedom) ou  celle de l’Afghanistan(Enduring Freedom) toutes les deux oeuvres  du président Bush, un républicain honni par l’électeur trumpiste de base.  Faut-il voir dans la paix rapidement intervenue entre Israël et l’Iran, une tentative pour apaiser cette base? Ce n’est pas la première fois que des considérations de politique intérieure dicteraient des décisions en matière de politique extérieure


 


Autre question soulevée par Midnight Hammer: la destruction des sites nucléaires iraniens était-il le véritable et le seul but de cette opération militaire.  La question se pose à la lecture d’une déclaration de Donal Trump suite à l’opération militaire: «Le président  américain Donald Trump, a évoqué la possibilité de mettre fin au pouvoir du guide suprême iranien Ali Khamenei, dans une publication sur son réseau social Truth Social. «Ce n’est pas politiquement correct d’utiliser le terme «changement de régime», mais si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE SA GRANDEUR À L’IRAN (MAKE IRAN GREAT AGAIN), pourquoi n’y aurait-il pas  un changement de régime? s’est interrogé Donald Trump, avant de conclure son message par le mot «MIGA», en référence à son slogan «MAGA»(Make America Great Again), utilisé lors de sa première campagne présidentielle.  Ces nouvelles déclarations de Donald Trump font écho à celles de son homologue israélien, Benyamin Nétanyahou. Ce dernier a en effet évoqué à plusieurs reprises la possibilité qu’un changement de régime soit orchestré en Iran.[…] Pourtant pas plus tard qu’aujourd’hui, de hauts responsables américains ont assuré que les récentes opérations menées contre l’Iran ne visaient pas à imposer un changement de régime, selon ce que rapporte l’agence Reuters. «Cette mission n’avait pas pour objectif de changer de régime », a déclaré  le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegset, lors d’une conférence de presse au Pentagone. Le vice-président , américain, J.D. Vance , a également précisé que les États-Unis n’étaient pas en guerre contre l’Iran, soulignant que l’objectif restait limité au programme nucléaire iranien. (Donald Trump évoque un changement de régime en Iran,Journal de Québec, 22 juin). Qui faut-il croire  le menu fretin comme J.D. Vance et Pete Hegset ou le sommet de la chaîne alimentaire, à savoir Benyamin Nétanyahou. Pour notre part, nous n’avons guère d’hésitations à considérer  Nétanyahou comme le véritable Parrain de toute l’opération.

Le fait qu’un changement de régime à Téhéran puisse être le véritable objectif de l’agression américaine sur l’Iran a donné du grain à moudre à certains journalistes. la possibilité d’un changement de régime à Téhéran a conduit ces journalistes à chercher qui serait susceptible de remplacer l’actuel guide suprême de la République islamique d’Iran, Ali Kahmeini. Les recherches des journalistes de l’Agence France Presse (AFP) convergent vers un homme. Cet homme est Reza Pahlavi, le fils de l’ancien Shah d’Iran. Pour Reza Pahlavi: «La fin du régime est proche , c’est pour nous un moment semblable à la chute du mur de Berlin,  a affirmé l’ancien prince héritier dans un entretien accordé  à lAFP à Paris(…) Le régime est en train de s’effondrer (…) il faut faciliter ce mouvement en se tenant aux côtés du (peuple iranien) pas en lançant  une nouvelle bouée de sauvetage au pouvoir dirigé depuis 1989  par l’Ayatollah Ali Kahmeini, a-t-il lancé  à l’adresse de l’Europe des États-Unis , en référence à d’éventuelles négociations avec Téhéran. Je ne peux pas imaginer qu’un régime aussi sévèrement diminué et concrètement humilié soit d’humeur à négocier de nouveau, a ajouté l’ancien prince héritier, aujourd’hui âgé de 64 ans , qui vit en exil aux États-Unis.[…] Reza Pahlavi est un partisan de longue date de renouer des liens et de reconnaître Israël, et a refusé de condamner  les frappes israéliennes.» («La fin du régime est proche» estime Reza Pahlavi, figure de l’opposition iranienne, L’Express, 23 juin) Si Les États-Unis entendent sérieusement procéder à un «changement de régime», il leur faudra trouver mieux que Reza Pahlavi. Quelle serait la légitimité d’un homme revenant dans les fourgons des Américains? Quelle serait la Quelle serait la légititimé d’un homme qui se refuse à condamner les frappes israéliennes sur son pays? L'installation au pouvoir de Reza Pahlavi déboucherait rapidement et inéluctablement sur l’avènement d’une nouvelle République islamique . Il doit bien se trouver en Iran, un mollah modéré ou un Gardien de la révolution susceptible de «retourner sa veste», mieux, il doit bien être possible. de trouver un militaire, héros de la guerre contre l’Irak , donnant aux Iraniens de véritables gages de son patriotisme.  
De certaines déclarations de Donald Trump, ils est possible de comprendre le véritable objectif de cet affrontement: le véritable objectif n’était peut-être pas la destruction des installations nucléaires iraniennes, mais un changement de régime nous ont 
Peu importe les déclarations de Donald Trump, il est probablement le seul à vouloir croire à la fin de la guerre Israël-Iran. Le seul à y croire parce que cela cadre trop bien avec son ambition de recevoir un jour le prix Nobel de la paix, 
Toute cette intervention américaine démontre que si la marionnette est américaine, la main qui l’agite est, elle, a refusé de condamner les frappes israéliennes sur son pays.?

Friday, June 27, 2025

Ottawa au Salon bleu

 



Certains parmi nous, l’avait probablement oublié, j’en suis, je le confesse, avant le hidjab, le Québec a vécu des tensions autour du kirpan, ce petit poignard recourbé porté par les Sikhs. C’est une question que l’Assemblée nationale a réglé voilà quelques lustres: «Rappelons que le kirpan est interdit dans l’enceinte du Parlement québécois depuis 15 ans maintenant. À deux reprises depuis, les tribunaux ont donné raison aux élus du Québec de pouvoir établir leurs propres règles de sécurité, même s’il y atteinte à un droit constitutionnel.» (Lever l’interdiction du kirpan à l’Assemblée nationale? Une réflexion s’impose, selon une députée libérale, Journal de Montréal, 21 juin). «La libérale Brigitte Garceau croit qu’une réflexion s’impose quant à la possibilité de permettre nouveau le port du kirpan dans l’enceinte du Parlement québécois, quelques jours avant d’être élu chef du parti libéral du Québec, Pablo Rodriguez a participé à un évènement organisé par la communauté sikhe montréalaise en compagnie de la députée de Robert-Baldwin. Notre Bureau parlementaire a mis la main sur la «note de breffage»destinée l’ancien mistre fédéra pour le préparer en vue de la rencontre.[…]On précise à l’aspirant -chef qu’il doit se montrer sensible à l’importance du kirpan , un des cinq symboles devant être arborés par les sikhs. Et que le petit poignard courbé n’est pas banni des édifices fédéraux de ceux d’autres provinces, comme la Colombie-Britannique.[…] La député Garceau, qui fit ainsi écho à la communauté sikhe de son comté, estime que le moment est venu de réfléchir à la pertinence d’une telle mesure , qui empêche les citoyens pratiquant cette religion de pouvoir pénétrer dans la Maison du peuple avec leur petit couteau sacré .»(Lever l’interdiction du kirpan à l’Assemblée nationale, op.cité). 

 


 

 

Il y aurait beaucoup à dire à Brigitte Garceau, premièrement, elle n’est pas députée de la communauté sikhe de Robert-Baldwin, mais députée à l’Assemblée nationale comme députée du peuple québécois: à ce titre, il lui incombe de faire «oeuvre pédagogique » auprès de ses électeurs sikhs en informant ces derniers des raisons d’être de la laïcité québécoise. Il serait étonnant que Brigitte Garceau s’acquitte jamais d’une telle tâche. Avec Brigitte Garceau, nous sommes en face d’un cas de chassez le naturel, il revient au galop, Mme Garceau est une ancienne vice-présidente du Parti libéral du Canada. Rien de surprenant donc à ce qu: «En ouvrant la porte à un débat sur le kirpan à l’Assemblée nationale, le Parti libéral de Pablo Rodriguez démontre qu’il est devenu une simple succursale  du Part libéral du Canada, raillent en choeur péquistes et caquistes»(Débat sur le kirpan l’Assemblée nationale: Le PLQ de Pablo Rodriguez est devenu une  succursale du PLC, raillent péquistes et caquistes , Journal de Montréal, 24 juin). Cette histoire est intéressante pour ce qu’elle nous révèle sur le fonctionnement de la «famille libérale» au Québec, l’ex-vice-présidente du PLC devient députée PLQ et se fait le cheval de Troie des revendications communautarismes de la communauté sikhe. De toute évidence, le PLQ et Brigitte Garceau sont plus soucieux de tendre la main à la communauté sikhe que d’établir des ponts avec la majorité francophone du Québec.

Probablement conscient qu’il s’apprêtait à ouvrir une boîte de Pandore. Pablo Rodriguez a choisi de ne pas s’engager dans cette voie: «le kirpan n’est pas permis à l’Assemblée nationale et je n’ai aucune intention de revisiter cette question. Ce débat est derrière nous»a-t-il fait valoir, mardi soir, dans une déclaration transmise à notre Bureau parlementaire.» (Port du kipan à l’Assemblée nationale: Pablo Rodriguez promet de ne pas rouvrir le débat, Journal de Montréal, 24 juin).Pablo Rodriguez développerait-il une sensibilité québécoise? Si c’est le cas, l’homme n’en sera que plus dangereux. À nous, nationalistes, à être sur nos gardes et à demeurer vigilants. 

Wednesday, June 25, 2025

Le salut par le basketball!

 

Montréal-Nord pavoise. L’arrondissement de Montréal-Nord a habituellement peu de raisons de se réjouir. Il est donc possible de comprendre l’allégresse que peut vivre Montréal-Nord, même lorsque cette allégresse trouve sa source a des lieux de Montréal-Nord! «La fierté est grande, et particulièrement dans l’arrondissement de Montréal-Nord, après le triomphe du joueur de basketball Luguentz Dort, dimanche, à l’issue du septième match de la finale de la NBA(opposant le Thunder d’Oklahoma City et les Pacers d’Indianapolis. «Des moments de fierté pour toute la communauté»vient résumer la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black. «Ça envoie un message très clair aux jeunes qui s’investissent dans le sport et qui veulent avancer : il y a des possibilités d’aller plus loin»,a-t-elle notamment ajouté dans une entrevue accordée à LCN, lundi matin.

La veille, Madame Black faisait partie des gens présents au parc Pilon , coin Henri-Bourassa et Pie-IX, pour la diffusion de cette fameuse partie en plein air.» Au cours de l’été, la mairesse de l’arrondissement de Montréal-Nord  attend maintenant celui qu’on surnomme «Lu Dort» pour une cérémonie avec le trophée Larry O’Brien.[…]» (Luguentz Dort champion de la NBA: un message clair pour les jeunes de MontréalNord, Le Journal de Montréal, 23 juin).


Parmi les autres politiciens , Abdelhaq Sari, député fédéral de Bourassa(PLC, NDA), a également souligné les explois de Dort et Mathurin. «Le comté de Bourassa est fier d’avoir parmi ses fils deux joueurs extraordinaires: Luguentz et Bennedict Mathurin, qui ont tous les deux brillé au plus haut niveau du basketball professionnel de la NBA a-t-il réagi, via les réseaux sociaux. Leur parcours inspire une génération entière.»

«une victoire historique pour toute la communauté de Bourassa-Sauvé» a pour sa part qualifié Madwa-Nika Cadet, députée provinciale, (PLQ, NDA) en félicitant également Dort et Mathurin.»(Un message clair pour les jeunes de Montréal-Nord, op. cité)





Abdelhaq Sari et Madwa-Nika Cadet ont toutes les raisons de se réjouir de la victoire de Luguentz Dort, ce dernier étant un fier représentant du Canada post national dont les libéraux se font les ambassadeurs: «Au moment de commenter le triomphe du Thunder  devant les médias, Dort a par ailleurs trimballé deux drapeaux, celui du Canada , mais aussi celui d’Haïti. «Je suis Canadien, mais mes parents ont immigré d’Haïti», at-il ajouté «Je suis toujours fier de les représenter sur la plus grande scène. Haïti en a vu de toutes les couleurs et je suis fier d’être Haïtiens et d’être champion.» (représenter le Canada, mais aussi le Canada et Haïti, Journal de Montréal, 23 juin) 

 Montréal-Nord  peut donc compter sur deux champions: un champion Canadien et un champion Haïtien, mais pas de champion québécois (sa plaque d’immatriculation de son véhicule est probablement ce que Luguentz Dort a de plus québécois), Que monsieur Dort ignore ou de trouve Montréal-Nord n’a finalement que peu d’importance pour un journaliste comme Benoît Rioux qui écrit sans hésiter dans le Journal de Montréal: «En gagnant le Championnat de la NBA, dimanche soir, Luguentz Dort du Thunder d’Okhlahoma City est devenu le seul 4e Québécois à réaliser l’exploit. ( représenter le Canada, mais aussi le Canada et Haïti, Journal de Montréal, 23 juin). 

Toute cette diarrhée sportive et son exemplarité auprès des jeunes de Montréal-Noir, me rappelle des propos tenus par le comédien Afro américain Bill Cosby en 2004 devant le congrès du NAACP (National Association for the advancement of Coloured People). Il s’y désolait de voir les jeunes Afro américains trop s’inspirer des vedettes de  la chanson et de la pop et des vedettes du monde sportif comme modèles, négligeant leurs études pour céder aux charmes de réussites faciles et lucratives. Ce discours fut par la suite connu sous le nom de Cake Pound Speech. Souhaitons que les jeunes de Montréal-Nord ne se laissent pas séduire par la facilité de la voie empruntée par Luguentz Dort et Benedict Mathurin en se souvenant qu’ils y a beaucoup d’appelés et peu d’élus et que ceux qui ne sont pas appelés finissent piétaille des Bloods ou des Crips, victimes tôt ou tard d’un règlement de compte jamais résolu.

Monday, June 23, 2025

Donald, Fabien et Jean Raspail

 




Sur quoi un journaliste du Devoir, par un samedi somme toute assez ordinaire, pressé de rendre sa copie peut-il se rabattre? Une recette susceptible de fonctionner immanquablement. Allez-y avec un suprémaciste blanc, ajoutez à votre recette Donald Trump et votre papier peut littéralement s’écrire tout seul. C’est la recette utilisée par le journaliste du Devoir, Fabien Deglise. (Le suprémaciste blanc derrière les politiques anti-immigration de Donald Trump, Le Devoir, 21 Juin) 

Le Devoir étant le quotidien de référence au Québec, il se targue aussi de prétentions intellectuelles. Pour ces raisons, Fabien Deglise ne saurait se contenter d’une recette un peu simpliste comme un suprémaciste blanc et une pincée de Donald Trump. À la recette de base, il juge approprié d’ajouter un livre écrit de surcroît par un Français(idéalement un livre que peux de gens ont lu au Québec afin de conférer un aura de mystère au livre): voilà tous les ingrédients sont réunis pour un bon article dans le Devoir. 

 

 


 

 

Reprenons depuis le début: «En 2019, la découverte des liens étroits tissés entre Stephen Miller , conseiller politique principale Donald Trump à la Maison -Blanche lors de son premier mandat , et les mouvements suprémacistes et nationalistes blancs avait déclenché une vague d’indignation. 

C’est que quelques années plus tôt, dans une série de courriels adressés au média ultraconservateur Breitbart, Miller avait appelé son éditrice, Kate McHugh, à faire rayonner dans espace médiatique le livre Le camp des saints du Français Jean Raspail, avec l’intention clairement affichée de nourrir par, l’exagération, la défiance envers l’immigration. Ce roman raciste est très populaire dans les cercles de l’extrême droite, du nationalisme identitaire et des mouvements néonazi». (Le suprémaciste blanc derrière les politiques anti-immigration de Donald Trump, Le Devoir, 21Juin)

Par cette phrase, Fabien Deglise prouve qu’il n’a pas lu Le camp des saints, la connaissance qu’il prétend en avoir lui vient probablement de compte rendus de lecture rédigés par d’obscurs pisse-copies pour d’obscures feuilles gauchistes incapables de saisir un second degré littéraire. Le souvenir que j’ait gardé de la lecture du camp des saints est d’abord celui d’un portrait impitoyable d’une certaine intelligentsia parisienne formée des bourgeois bohèmes attendant impatiemment cette marée de réfugiés partis du Bengale et destinée à s’échouer sur les côtes méridionales de France. Ces bourgeois bohèmes attendent cette marée humaine qui va faire voler en éclats la société française. Bien plus que les réfugiés auxquels Jean Raspail n’accorde guère d’importance, ils sont ici des instruments du destin, aucun de ces réfugiés n’est d’ailleurs individualisé, Raspail les présente comme une masse indifférenciée, sans visages. Les vraies cibles du camp des saints ne sont pas ces réfugiés, mais les bobos germanopratins qui sévissent dans les salles de rédaction parisiennes et souhaitent ardemment l’arrivée de ces dizaines de milliers de réfugiés: voilà pour le roman raciste.( transposé dans le Québec de 2025, c’est aux bourgeois intellectualisants du Plateau Mont-royal qu’un Jean Raspail québécois servirait la volée de bois vert qu’est le camp des saints). Fabien Deglise est un paresseux qui déshonore sa profession: quelques minutes recherche, lui aurait montré que Jean Raspail étaitt tout sauf un néonazi. Sa seule incursion en politique active fut un engagement au sein du Parti des forces nouvelles(PFN). Une formation nationaliste de droite, vaguement dissidente du Front national. Il collabora aussi épisodiquement au périodique du PFN, Initiative nationale.Voilà pour Jean Raspail! 

Ne soyons pas mauvais sires, profitons de l’occasion que nous offre Fabien Deglise pour relire Le camp des saints, tout en sachant qu’il ne s’agit pas de l’oeuvre la plus représentative de Raspail. Pour découvrir la substantifique moelle de son oeuvre. C’est vers le cycle patagon qu’il faut se tourner.

Friday, June 20, 2025

Le politicien de province

 


En visite officielle en France, François Legault y est allé d’une relecture très personnelle du Vive le Québec libre du général de Gaulle.


En mission de quatre jours en France, il a visité la pièce ou le général travaillait de 1947 à 1958 , et s’estmême permis de commenter le fameux «Vive le québec libre !» que le président français avait lancé en 1967. «Gaulle a été une inspiration pour tous les Québécois», a déclaré M. Legault, qui a eu droit à un tour guidé mené par le président de la fondation, Hervé Gaymard (président du conseil d’administration de la fondation Charles de Gaulle NDA).

M. Legault, qui se définit comme nationaliste depuis qu’il a quitté le giron indépendantiste du Parti québécois, s’est même permis de réinterpréter le fameux discours du général sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal, en 1967, quand il a lancé le célèbre «vive le Québec libre».

 

 


 

 

«On peut le prendre à plusieurs degrés» a-t-il lancé dans un échange avec M.Gaymard et devant ses interlocuteurs , notamment le délégué général du Québec à Paris, Henri-Paul Rousseau. «Je pense que René Lévesque l’a pris au premier degré, c’est correct , mais c’est aussi pour dire le peuple, la nation québécoise doit s’affirmer dans le Canada.» (Legault visite le bureau de De Gaulle et réinterprète son «vive le Québec libre », Le Devoir, 14juin) 

Réinterprétation contre laquelle s’insurge Mathieu Bock-Côté: »De passage en France, François Legault s’est distingué pour le pire en se permettant une ânerie «himalayesque». Se prenant pour un historien, il s’est permis de réinterpréter le fameux «Vive le Québec libre» prononcé par le général de Gaulle du haut du balcon de l’hôtel de ville de Montréal, le 24 juillet 1967.

Citons-le comme rapporté par la Presse canadienne: «Je pense que René Lévesque l’a pris au premier degré, c’est correct, mais c’était aussi pour dire le peuple 

, la nation québécoise doit s’affirmer dans le Canada». autrement dit, de Gaulle aurait moins dit vive l’indépendance que nivela liberté des francophones de s’affirmer dans le Canada. Je laisse de côté le fait qu’il se trompe sur la réaction de René Lévesque et me concentre sur l’essentiel. Il ya deux possibilités. La plus charitable d’abord: François Legault est un ignare. Il a la culture historique d’un raisin sec et se permet donc, involontairement de déformer l’historien discourant sur un sujet qu’il ne maîtrise en aucune manière.[…]

La moins charitable maintenant » François Legault a décidé de mentir ouvertement en recyclant le général de Gaulle à la sauce caquiste. Il le transforme en autonomiste partisan d’un nationalisme semi-croquant conforme au destin que la CAQ réserve aux Québécois dans le Canada. La propagande caquiste dénature la vision du général de Gaulle en falsifiant l’histoire, sans égard pour la vérité, qu’on piétine allègrement. C’est-à-dire en mentant sans gène. Celui veut dire que sur ce sujet bien particulier, François Legault est un ignare et un menteur,»À une certaine époque, les propos de Mathieu Bock-Côté auraient conduits ce dernier, François Legault et leurs témoins sur le pré. 

Son de cloche proche chez Jean-Fançois Lisée écrit après avoir cité les propos de François Legault sur l’interprétation faite par René Lévesque du Vive le Québec libre, (i.e, Je pense que René Lévesque l’a pris au premier degré, c’est correct…(voir plus haut)) «Que François Legault, 25 ans après notre connaissance complète des faits, assis dans le bureau du grand homme, ait eu l’audace de travestir sa pensée , alors même que son fantôme rôdait aux alentours , est à la fois une insulte à de Gaulle et, en prime à René Lévesque , accusé d’avoir mal interprété le général. Dans l’affaire du Québec, de Gaulle avait un grand regret. Que Daniel Johnson n’ait pas eu le cran, après la visite de juillet 1967, de faire l’indépendance. Johnson n’était, a-t-il dit avec dédain, qu’un «politicien de province». C’est sans doute ce qu’a pensé aussi son fantôme, entendant Legault médire de lui et de l’histoire,»( la mémoire historique fêlée de François Legault , Le Devoir, 18 juin).

Étrillé par Mathieu Bock-Côté, l’un des chroniqueurs les plus pertinents du Québec sur ce qui touche à la question nationale et par Jean-François Lisée, l’ancien chef du Parti québécois, cela vous rabat une superbe.

Superbe rabattu, le premier ministre fait son mea culpa: «François Legault a tenu mercredi à revenir sur les propos qu’il a tenu en France sur le général de Gaulle et a affirmé que son «vive le Québec libre» était bel et bien une prise de position indépendantiste. «Je n’ai jamais nié que le général de Gaulle appuyé la souveraineté du Québec », a déclaré le premier ministre mercredi main à son entrée au Conseil des ministres.» (Legault révise ses propos sur De Gaulle, Le Devoir, 18 juin)

Monday, June 16, 2025

La coupe à Gary

 



Combien sont-ils à souhaiter le retour de la Coupe Stanley au Canada? Il n’est probablement pas exagéré de croire que la majorité des Canadiens (hommes, femmes et transgenre) souhaitent que l’emblématique trophée revienne en terre canadienne. Cet enthousiasme soulève cependant certaines questions sur la coupe en question. Pour ma part, il y a déjà plusieurs années que je ne passionne pas pour le sort de la Coupe, mes derniers et meilleurs souvenirs avec la coupe et les série éliminatoires qui mènent à sa conquête, remontent à mon adolescence et à mes années au secondaire, ces souvenirs sont ceux des affrontements Canadiens et Broad Street Bullies (les Flyers de Philadelphie pour utiliser un vocabulaire compréhensible par les moins de 50 ans. Ceux qui ont connu l’époque se souviendront de Fred Shero (l’entraîneur-chef des Flyers) et de Bernard Bernie Parent (leur intraitable gardien de but). Ceux qui creuseront un peu plus profondément dans leur mémoire y retrouveront peut-être le souvenir de la chanteuse Kate Smith interprétant avant les matches à Philadelphie, le God bless America pour «chauffer», les partisans des Flyers.

Cette nostalgie n’a rien à voir avec la coupe que Gary Bettman remettra dans les prochains jours au capitaine des Oilers ou des Panthers.

 

 

 
Cette nostalgie a tout à voir avec ce qu’il faut appeler un «patrimoine intangible», un patrimoine qui charrie avec lui des éléments aussi intangible que les premières mesures de la musique thème de La soirée du hockey, les Il lance et compte de Lecavalier et Jean-Maurice Bailly, JeanBéliveau soulevant le précieux trophée après des matchs âprement disputés à Boston contre les Big Bad Bruins, et pour nous au Québec, les affrontements Canadiens-Nordiques. Que peut ajouter à ce patrimoine, Gary Bettman: et ces affrontements sans intérêt entre les Predators de Nashville et les Blue Jackets de Columbus. Ai-je le droit de ne pas me passionner pour les déboires des Coyotes de Phénix. Ai-je le droit du même souffle de ne pas m’intéresser aux «exploits» des mercenaires qui peuplent les diverses équipes de la National Hockey League de Gary Bettman.  Honte à ce dernier et aux gouverneurs de la Ligue «Nationale» de Hockey, elle d’ailleurs plus de nationale que le nom! Honte donc aux gouverneurs de la National hockey League qui ont vendu leur âme dans la recherche de «bons marchés de télévision». Cela dit, juste pour entendre grincer les dents de Gary Betmann je souhaite la victoire des Oilers et de leur petit marché de télévision canadian.