Sunday, May 5, 2024

Tout ce qui traîne se salit…

 



veut la sagesse populaire. L’adage se vérifie avec l’affaire du campement pro Palestine de l’Université McGill. Alors que tout se déroulait dans le calme et sans incidents depuis le début, voilà que le jeudi, 2 mai, les choses se sont accélérées. François Legault oubliant le «principe de l’ «insularité de police», principe voulant que les autorités politiques s’abstiennent de donner directement des ordres aux forces policières, principe voulant aussi que la police soit une institution jouissant d’une large autonomie et obéissant à ses propres règles. Les citoyens d’un État de droit s’attendent à ce que la police et ses membres travaillent de concert avec les pouvoirs législatif et judiciaire dans l’objectif de faire «appliquer la loi».
Principe essentiel au bon fonctionnement des sociétés démocratiques, que serait l’État de droit si le pouvoir exécutif «passait ses commandes» contre des opposants politiques, s’il est une séparation des pouvoirs essentielle dans un État de droit. c’est bien celle là. En déclarant :«Je m’attends ce que les policiers défassent ces campements qui sont illégaux, c’est ce que McGill a demandé», a tranché jeudi François Legault en mêlée de presse à l’assemblée nationale. La Cour supérieure a pourtant rejeté mercredi la demande d’injonction de deux étudiants visant à limiter les manifestations pro palestiniennes sur le campus et forcer le démantèlement du campement .
 

 
 
Le premier ministre ne s’en formalise pas. Il estime que les tentes installées par des manifestants sur le terrain l’université en solidarité avec Gaza ne respectent pas a loi.»
(McGill: Legault demande aux policiers de démanteler le campement propalestinien, Journal de Montréal, 2 mai). 
 
 

 
 
Personne dans l’entourage politique de François Legault ou au sein de la Coalition Avenir Québec ne lui a fait remarquer que le campement pro palestinien de McGill ne causait pas de problèmes à l’extérieur du campus et se déroulait jusqu’à jeudi dans le calme. Pas d’entraves à la circulation, pas d’échauffourées, le tout se déroule dans un calme qui tendrait à démontrer l’indifférence des Montréalais. Confirmation de cette impression, il y a eu tension à McGill, jeudi après-midi (2mai). «Le groupe Stand with us Canada avait convié ses sympathisants à un rassemblement en appui à Israël devant le campement vers 12h30 jeudi après -midi. Des centaines de personnes se trouvent donc présentement aux abords du campus de l’Université McGill ou les policiers du groupe d’intervention du SPVM forment une ceinture entre les deux groupes dans le but de limiter les confrontations.» (Tensions au campus McGill: une contre manifestation encours, Journal de Montréal, 2 mai). Le SPVM de Fady Dagher  se contente donc de faire du containment entre pro Palestine et Pro Israël. L’inaction des autorités policières dans l’affaire des campements pro Palestine n’est pas sans rappeler l’inaction des forces policières dans l’affaire d’Oka. Ce qui traîne ne fait pas que se salir, ce qui traîne, s’étend aussi. Des campements pro Palestine sont apparus à l’Université de Toronto et à l’Université Laval.

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